La société nationale des tabacs et allumettes du Mali (Sonatam) a célébré son 50ème anniversaire, le mercredi dernier, à Sotuba. Un évènement marqué par la cérémonie d’incinération des cigarettes de fraude saisie par la direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC), la police et la gendarmerie et une conférence de presse animée par le Directeur général Youssouf Traoré et la présidente du conseil d’administration, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, ancien Premier ministre.
Cette célébration du cinquantenaire de la Sonatam coïncide avec un moment crucial de son existence : celui de la reconduction de son contrat de performance. La société nationale des tabacs et allumettes du Mali a été créée en 1965. De sa création à ce jour, elle demeure l’une des rares entreprises qui contribuent à prospérer en remplissant sa mission classique celle de pourvoyeur d’emplois et de recettes pour l’Etat.
« Entre 2000 et 2014, la Sonatam a contribué pour près de 260 milliards F Cfa au budget de l’Etat. Cette contribution aurait pu être beaucoup plus importante si la Sonatam n’avait pas été victime de la fraude qui gangrène son secteur d’activité », dira Youssouf Traoré, le directeur général. Il ajoutera que le taux de fraude est estimé entre 12 et 28% et la contrebande participe donc à la fragilisation du tissu économique et expose les consommateurs à des produits qui ne répondent pas aux normes de qualité. C’est environ quinze dizaines de cartons de cigarettes, d’une valeur de 30 millions, qui ont été incinérées. Tous les partenaires ont réitéré leur accompagnement à la structure dans le cadre de sa lutte contre la fraude et la contrebande qui constituent quatre objectifs majeurs : assurer des recettes confortables à l’Etat ; protéger les consommateurs en mettant à leur disposition des produits de qualité ; contribuer à la protection et à la création d’emplois et empêcher le financement des réseaux criminels et mafieux.
Seydou Karamoko Koné
source : Le Flambeau