Poursuivant sa visite dans la mine d’or de Loulo Gounkoto, filiale du groupe Barrick, ce lundi 12 septembre, la délégation des journalistes s’est rendue dans les différents départements de la société. L’objectif cette visite était de se familiariser avec les missions de l’administration.
La visite a commencé par la direction des approvisionnements. Le directeur des approvisionnements, Zoumana GAKOU, a expliqué les différentes missions de son département. Selon lui, tous les achats se font dans la l’égalité avec la douane et les impôts.
« Chaque département exprime ses besoins mensuels pour ne pas tomber dans la rupture. Nous avons un contrat avec un central d’achat, Afriloge. Cette société se charge de nous fournir les produits. La réception se fait en fonction des bons de commande », a expliqué Zoumana GAKOU.
Il a informé qu’actuellement la valeur des dépôts est estimée à 46 millions de dollars, exclu le carburant.
L’on apprend que pour la fourniture du carburant, deux sociétés sont retenues. Il s’agit de Yara Oïl et Shell.
« Nous consommons 400 mille litres de gasoil par jour. Avec l’énergie solaire, la consommation du carburant va diminuer de manière drastique », a affirmé M. GAKOU.
Pour lui, en matière d’approvisionnement, c’est le planning qui est le plus important.
« Des réunions de planification sont organisées régulièrement pour que la mine ne s’arrête pas à cause de la rupture d’un produit », a-t-il souligné.
Selon le directeur des approvisionnements, la mine de Gounkoto utilise 170 tonnes de ciment par jour.
Le montant payé aux fournisseurs par an est estimé à 364 millions de dollars, soit 35% pour les étrangers et le reste pour les locaux.
Après la direction des approvisionnements, la délégation des journalistes a fait le cap sur la clinique. La délégation a été reçue par le médecin-chef Abdoul Aziz SOW.
D’entrée de jeu, il a informé que la mine disposait 3 cliniques : deux à Loulou et une à Gounkoto pour la communauté.
Le médecin-chef a indiqué que leur mission était de gérer les urgences sur le site et d’assurer le suivi médical des travailleurs.
« Chaque début d’année tous les travailleurs font des examens pour déterminer son état de santé. Tout est gratuit dans les cliniques, de la consultation au traitement », a informé le Dr Abdoul Aziz SOW.
Sur la situation de la COVID-19, le médecin-chef a informé qu’il y’avait eu 400 cas positifs, dont 19 cas, actuellement sous traitement. Aussi, la clinique gère des cas d’accidents de travail.
Après la clinique, les journalistes sont allés à la découverte des activités du département des finances. Le directeur administratif et financier, Daouda DEMBELE, a soutenu que leur mission était de s’assurer que l’argent est dans de bonnes mains pour satisfaire tous les partenaires.
« Nous accompagnons depuis la phase d’exploration. Il y’a eu beaucoup d’amélioration dans le cadre de vie des populations locales alors qu’au début ce n’était pas facile », a affirmé le responsable financier Daouda DEMBELE.
Il a indiqué que la société était côté en bourses, ce qui demande beaucoup d’exigences. « Les auditeurs viennent régulièrement pour s’assurer que les normes sont respectées.
Comme contribution à l’économie nationale, Daouda DEMBELE a soutenu que la société payait régulièrement ses impôts, taxes et patentes.
Le financier en chef a informé que la société avait beaucoup investi dans des domaines comme la santé, l’éducation, l’eau potable, l’autosuffisance alimentaire, les routes…
Selon lui, la société a déjà injecté plus de 2 mille milliards de FCFA dans la cagnotte de l’État malien.
Aussi, l’on apprend que la société accompagne beaucoup d’entrepreneurs nationaux pour les aider à émerger.
Le directeur des ressources humaines, Samba DIALLO, a fait comprendre que la mission de son service consistait à l’acquisition des ressources humaines tout en veillant à leur développement et leur rétention.
« Nous avons trois sections à savoir : l’administration du travail ; la relation industrielle avec les représentants des travailleurs pour maintenir un bon climat social ; la formation et le développement du personnel », a expliqué M. DIALLO.
Le directeur des ressources humaines a déclaré qu’il n’y avait pas de laisser-aller et que le respect du règlement intérieur était obligatoire pour tous les travailleurs.
Samba DIALLO a informé que l’effectif du complexe Loulo Gounkoto était 5868 personnes, dont 95% de nationaux et 5% d’expatriés, soit 273 personnes. Les femmes sont au nombre de 133 personnes.
Face au nombre minime de femmes, le directeur des ressources humaines a informé que le PDG de la société avait donné l’ordre d’augmenter leur effectif.
Pour le recrutement, dit-il, la société privilégie les communautés locales qui représentent actuellement 21% de l’effectif, soit 1248 personnes. Aussi, l’accent est mis sur les promotions à l’interne.
Pour la journée du lundi, la boucle a été bouclée au niveau de la géologie et de Minéral ressource.
Souleymane SIDIBÉ, chef géologique exploration, a expliqué que le travail de l’exploration était de faire de nouvelles découvertes de gisements d’or. L’objectif étant de prolonger la durée de vie de la mine.
« Au début la durée de vie cette mine était fixée à 6 ans. Grâce aux efforts de l’équipe d’exploration, nous sommes à plus de 20 ans maintenant. Il est possible que la mine survive 10 ans de plus. L’exploration consiste à prolonger la durée de vie de la mine », a expliqué Souleymane SIDIBÉ.
Selon lui, chaque année Barrick investit plus de 10 millions de dollars dans l’exploration.
« L’exploration présente beaucoup de risques, car l’on peut injecter des milliards, souvent sans résultat », a déclaré M. SIDIBÉ.
PAR MODIBO KONÉ
Source : Info-Matin