Les responsables en charge de la Santé ont rappelé ce mardi 13 septembre à la population au respect des mesures barrières et à la vaccination pour stopper la vague contamination à la Covid-19 ces derniers jours.
« Depuis quelques semaines, on constate une certaine remontée des cas de COVID-19, chez nous. Pour la journée du 10 septembre 2022, on a enregistré 88 cas confirmés, la veille, il y avait 119 cas », alerte le ministère de la Santé dont des responsables étaient face à la presse ce 13 septembre pour évoquer cette tendance suscitant beaucoup d’interrogations.
En effet depuis le 24 du mois dernier, le Mali a enregistré plus de 450 cas positifs à la Covid-19. 5 d’entre eux sont dans les hôpitaux parmi lesquels deux cas graves. Les autres patients, qui ne sont pas alités, sont suivis à la maison par les services de santé, a indiqué le conseiller technique Ahmadou DICKO.
Ces vagues de contamination sont la preuve que la maladie n’avait pas disparu alors que la population a abandonné les habitudes de précaution.
Selon lui, la plupart de ces cas ne sont pas vaccinés ou incomplètement vaccinés. D’où, a-t-il rappelé, la nécessité pour la population de se faire vacciner pour réussir le combat contre cette pandémie. Parce que, soutient-il, la vaccination protège l’individu et son entourage.
Malheureusement, regrette-t-il, il y a encore peu d’engouement en faveur de la vaccination qui reste d’ailleurs le moyen le plus efficace à ce jour de vaincre cette maladie ayant ébranlé le monde de par ses conséquences : les pertes en vie humaine, l’effondrement de l’économie, les pertes d’emploi…
À ce jour, malgré les différentes campagnes, le taux de vaccination reste très faible avec 18% soit deux millions de Maliens. Ce taux se répartit comme suit : plus de 1 700 000 personnes complètement vaccinées et plus de 500 000 individus qui n’ont pas achevé leur vaccination.
C’est pourquoi l’objectif de la 2e campagne lancée, il y a quelques semaines, vise à atteindre l’immunité collective en vaccinant 70% de la population soit 9 millions de la population cible, a rappelé M. DICKO.
Pour gagner ce pari, poursuit-il, le département en charge de la santé et ses partenaires sont en train de réfléchir à plusieurs stratégies, dont l’ouverture de « vaccinodrome » dans les lieux de fortes activités.
Si la tendance de contamination inquiète, mais à ce stade aucune mesure n’a été décidée pour restreindre les libertés, a déclaré M. DICKO. Mais, il estime que l’observation de certaines directives pourrait inverser la situation à la baisse.
Ainsi, lors de la conférence de presse, le conseiller technique a insisté sur le respect des mesures barrières abandonné avec la diminution des cas de contamination. À cet effet, il conseille au lavage régulier les mains au savon ou utiliser le gel hydro alcoolique; le port des masques ; d’éternuer dans un mouchoir jetable ou dans le pli du coude ; de mettre entre vous une distance d’au moins 1 mètre.
De son côté, le directeur national de la santé et de l’hygiène publique, Cheick Amadou Tidiane TRAORE, a ajouté que la vaccination est l’un des moyens les plus sûrs et efficaces pour prévenir la Covid-19.
« Le Mali a suffisamment de vaccin contre la Covid-19. Mais si nous n’atteignons pas le plus grand nombre, il sera difficile de gagner cette guerre contre la pandémie », a affirmé M. TRAORE.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin
