Sans aucun doute, la société ‘’Baramuso’’ est une fierté pour tous les Maliens. Mais si l’on ne prend garde, l’émergence de cette société et la diversification pêle-mêle de ses activités risqueront de porter un gros coup à la santé générale de la population.
En douze (12) ans, la Société Aminata Konaté (SAK), connue sous le nom de ‘’Baramuso’’ s’est imposée dans un secteur qui était jusque-là inexploité par les Maliens. Il s’agit du marché des condiments. Partant de ses bouillons en cube, qui ont épargné les consommateurs maliens des produits de provenance inconnue, ‘’Baramuso’’ a expérimenté et jeté sur le marché toutes sortes de produits alimentaires, à la va vite, au point que le rôle des ménagères est réduit à verser seulement ces mixtions dans la marmite. En un laps de temps, elle a transformé tous les condiments que celles-ci devraient acheter au frais pour piler avant de préparer sa sauce. Toute chose qui n’est pas une mauvaise chose en soi, mais force est de reconnaître que ‘’Baramuso’’ n’est pas sans reproche. Cela pour la simple raison que cette société a toujours été mise en cause sur le plan hygiénique et dans une certaine mesure sur le plan sanitaire. Certains rapports des services pour la sécuritaire alimentaire, gardés dans les tiroirs (dont nous disposons copie) sont patents.
Qu’est ce qui a empêché ces protagonistes à rendre public ces données ?
La question vaut son pesant d’or, s’il est admis que cette société, certes gérée par des compatriotes, met sur le marché des produits qui sont destinés directement à la consommation.
En attendant de finir nos investigations sur ces données, ce qui ne fait l’objet d’aucune contestation est le fait que certaines gammes de produits de cette société sont à la base de nombreuses maladies courantes dans nos hôpitaux, dont l’hypertension, les différentes formes de la gastrite et d’autres allergies fréquentes. Les consommateurs rapportent fréquemment que les gammes comme « la poudre de fakoye (fakoye mougou), poudre d’oignons séchés (djaba yirané mougou) , poudre de gombo (Gan-mougou), d’attieké », contiennent du sable. La qualité d’autres gammes en termes de dosage des produits chimiques et salés, laisse aussi à désirer et attentatoire à la santé des consommateurs. C’est le cas des poudres bouillon, de poivre et de piment par exemple. Nous y reviendrons.
Fatoumata Coulibaly