Pour avoir tiré plus vite que leur ombre sur un jeune de Lafiabougou, mort sur le coup, six cow-boys de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) ont été placés sous mandat de dépôt, par le procureur du tribunal de première instance de la commune IV, à la prison centrale de Bamako. C’était jeudi dernier, en milieu de journée.
« Il faut que justice soit faite ! ». Ces mots étaient sur toutes les lèvres, la semaine dernière, au quartier Lafiabougou où, Abdoulaye Keïta, un jeune avait été fauché par une balle tirée, par une patrouille de la BAC, poursuivant un automobiliste en fuite.
Un geste jugé inacceptable par les résidents du quartier, réunis lundi 26 juillet, à la Place CAN pour un meeting non autorisé.
« C’est un combat de la jeunesse. Nous demandons aux populations du quartier de rester mobilisés, jusqu’à ce que justice soit rendue à Abdoulaye Keïta ».
Outre Abdoulaye Keïta, mort sur le coup devant la porte du domicile familiale où il préparait son thé en compagnie de ses amis, une autre balle, tirée par la même flicaille, aurait fait une seconde victime, hospitalisée au CHU Gabriel Touré.
Placés, d’abord à l’Ecole Nationale de Police, les six « rois de la gâchette » ont été présentés au procureur du tribunal de première instance de la commune IV. Lequel a décerné contre eux un mandat de dépôt, en attendant leur jugement, les semaines ou les mois à venir.
Pour la direction générale de la Police nationale, les courses-poursuites, lors des contrôles routiers, sont proscrites.
Oumar Babi
Source: Canarddechaine