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SITUATION POLITIQUE TENDUE EN RDC : Que prépare le président hors mandat congolais, Joseph Kabila ?

La vague de nominations dans l’armée ce week-end laisse entrevoir une idée d’user de la force pour se maintenir au pouvoir de la part du président congolais.

A l’approche du processus électoral, l’armée congolaise a connu une vague de nominations. Le président congolais, Joseph Kabila, a remplacé ce week-end le numéro un de l’armée dans le cadre d’une vague de nominations incluant des promotions pour des officiers visés par des sanctions américaines en raison d’entraves à la démocratie. Un tel acte est une réponse sèche, voire un pied de nez à l’exigence de la communauté internationale qui ne veut plus que Kabila soit candidat à la prochaine échéance électorale.

Le lieutenant-général Célestin Mbala remplacera à l’état-major général des forces armées de la RDC (Fardc), le général Didier Etumba, admis à la retraite et nommé conseiller militaire du chef de l’État, d’après des ordonnances d’avancement en grade signées samedi et lues dimanche à la télévision publique.

Le général-major Gabriel Amisi jusque-là commandant des forces armées pour la première zone de défense, est promu chef d’état-major adjoint chargé des opérations et du renseignement pour ainsi devenir le numéro 2 de l’armée congolaise.

Le général John Numbi, ancien chef de la police nationale, est nommé au poste d’Inspecteur général des Fardc.

Notons qu’en septembre 2016, MM. Amisi et Numbi avaient été placés sur une liste noire américaine, les deux officiers étant soupçonnés par Washington de s’être engagés dans des actions qui ont sapé le processus démocratique en RDC et réprimé les libertés et droits politiques du peuple congolais.

Ancien rebelle pendant la 2ème guerre du Congo (1998-2003), le général Amisi avait été suspendu de ses fonctions de chef d’état-major de l’armée de terre en 2012, accusé par des experts de l’ONU d’être à la tête d’un trafic d’armes à destination de groupes rebelles dans l’Est. Maisnke conseil supérieur de la défense l’a blanchi en 2014 de ces accusations, et nommé celui-ci a la tête de la 1ere zone de défense congolaise.

Il est impératif de s’inquiéter de la situation congolaise que traine le président Kabila dont le mandat s’est achevé fin 2016. La prochaine élection vise à mettre en place un nouveau président puisque la constitution lui interdit de briguer un autre mandat. Au vu de ces mutations dans les rangs de l’armée congolaise, il y a fort à parier qu’il ne veut pas lâcher le pouvoir et positionne par conséquent ses hommes de main aux postes-clés de l’armée pour tenir le pays en otage.

YAWO ATIAH

Source: Le Pays

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