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Sikasso : ESPACE D’INTERPELLATION CITOYENNE DU CONSEIL RÉGIONAL

Un exercice démocratique et de bonne gouvernance, consistant à l’interpellation du conseil régional de Sikasso par le comité régional de contrôle citoyen de l’action publique, a regroupé mercredi dans la capitale du Kénédougou, les autorités régionales, les responsables du conseil régional, des services techniques régionaux ainsi que les partenaires.

Organisé dans le cadre du programme «Partenariat pour l’exercice d’une gouvernance appropriée (PEGA 2015-2018» dans trois régions du Mali dont Sikasso, cet espace d’interpellation vise à impulser une amélioration de la gouvernance à travers le renforcement des capacités de la société civile.
 Financé par la coopération Suisse, le programme PEGA est exécuté dans son volet contribution de la société civile par OXFAM et ses partenaires stratégiques et opérationnels tels que CRI 2002, ORFED, AFAD-RLD, CAD/GSB et ONE World.
 Les organisations de la société civile de la région ont mis en place, en août 2016, un outil appelé «Comité de contrôle citoyen de l’action publique (CCAP)».
Ce comité a travaillé en amont de cet espace d’interpellation notamment en analysant le budget de l’exercice 2016 du conseil régional, en visitant certains investissements réalisés dans la région avant de faire des recommandations par rapport aux constats.
 Le représentant des partenaires chargés de la mise en œuvre du PEGA, Ahmed Sekou Diallo, a remercié les autorités de Sikasso pour leur implication dans ce processus, avant de souligner que l’analyse des résultats des différentes études a permis aux membres du CCAP de Sikasso de mieux préparer les questions d’interpellation sur les budgets, l’efficacité et l’efficience des infrastructures réalisées par le conseil régional ainsi que la prise en compte des priorités des femmes et des jeunes dans les programmes. Il a remercié la coopération Suisse et OXFAM pour le financement et les appuis techniques.
Par ailleurs, Ahmed Diallo a souhaité que les résultats des analyses, notamment les constats, recommandations et questions soulevées, permettent au président du conseil régional et à son équipe d’améliorer considérablement la mobilisation des ressources, leur utilisation efficace et efficiente ainsi que la prise en compte des priorités des femmes et des jeunes dans le cadre du développement régional.
 Pour la présidente du CCAP, Mme Sanogo Namaro Coulibaly, cette rencontre, gage de la bonne gouvernance, est loin d’être un espace de procès, ni de règlement de compte, mais plutôt d’ échanges entre élus et citoyens sur les insuffisances constatées dans la mise en œuvre du budget programme du conseil régional et la réalisation de certains investissements. Elle a lancé un appel aux partenaires de la région de Sikasso afin que leur accompagnement se poursuive et permette la pérennisation de cet espace citoyen qui est à sa 2è édition ; cela, en vue du développement harmonieux et durable de la 3e région.
Pour le représentant d’OXFAM, Tiécoura Sounkara, le développement est harmonieux si la planification intègre les aspirations des populations et que la gestion intègre leurs suggestions. Le garant de ce double défi est, selon lui, une société civile forte, disponible et désintéressée ; d’où le soutien de OXFAM pour que la société civile puisse jouer tout son rôle de contre-pouvoir.
 Le président du conseil régional de Sikasso, Yaya Bamba, a remercié les partenaires, notamment la coopération Suisse pour son accompagnement constant, avant d’inviter les citoyens à poser des questions sans complaisance et à faire des recommandations pertinentes qui permettront au conseil régional de mieux relever les défis et cerner les enjeux du développement de la 3è région. Il a souligné que cette rencontre s’ajoutait aux espaces déjà existants à Sikasso tels que les audiences et les débats publics, les concertations avec les projets/programmes.
Le chef de l’exécutif régional, Boubacar Bagaygo, a félicité le conseil régional pour ses multiples initiatives visant à impliquer les populations dans la gestion des affaires locales, partager avec elles les réalisations faites et les contraintes y afférentes en vue d’obtenir l’adhésion de tous les acteurs. Il a salué l’avènement du PEGA financé par la coopération Suisse, qui permettra d’impulser une certaine amélioration de la gouvernance à travers le renforcement des capacités de la société civile. Le gouverneur a aussi apprécié la démarche du CCAP qui consiste à analyser, à faire des constats, des recommandations et à attirer en toute indépendance, l’attention des acteurs compétents concernés sur des sujets critiques en vue de la recherche de solutions appropriées et partagées.
Les interpellations ont porté, entre autres, sur l’écart entre les prévisions budgétaires et la mobilisation, les stratégies pour la promotion des investissements productifs et pourvoyeurs d’emplois pour les femmes et les jeunes, les prévisions pour rendre les unités de transformation plus opérationnelles, les mesures prises pour assurer l’entretien courant des pistes, le suivi des travaux de réhabilitation et d’aménagement de certaines pistes et plaines, les stratégies d’insertion socioprofessionnelle des jeunes, l’accès des femmes aux terres agricoles.
 Les techniciens du conseil régional ont donné de larges informations sur tous les sujets évoqués pendant les interpellations tout en remerciant les citoyens pour l’intérêt qu’ils accordent au développement socio-économique de la région.

Fousseyni
DIABATÉ
AMAP- Sikasso

PRÉSENTATION DU RAPPORT ANNUEL DU MÉDIATEUR DE LA RÉPUBLIQUE

Une mission de restitution du rapport annuel du médiateur de la République conduite par Salif Diallo, directeur des réclamations du médiateur, a animé mardi à Sikasso, une conférence d’information au cours de laquelle elle a remis une copie du rapport annuel du médiateur au représentant du chef de l’exécutif régional, Hamandoun Barry. La rencontre qui a regroupé les autorités administratives et judiciaires, les chefs de services régionaux, les représentants de la société civile et les chefs coutumiers a été une occasion pour la mission de donner de larges informations sur le rôle du médiateur de la République ainsi que ses principales activités menées en 2017.
A l’entame des débats, le chef de la délégation a situé le contexte de cet exercice qui vise à partager avec les populations le contenu du rapport annuel du médiateur et recueillir en retour les réactions des populations. Salif Diallo a précisé que le document a été déjà remis au chef de l’Etat et au président de l’Assemblée nationale comme la loi le préconise.
Le médiateur de la République est une institution indépendante qui a pour mission de recevoir dans les conditions fixées par la loi, les réclamations concernant le fonctionnement de l’administration de l’Etat, des collectivités territoriales et des services publics dans leurs relations avec les administrés, a rappelé Hamandoun Barry, directeur de cabinet du gouverneur de Sikasso.
Les membres de la mission nationale ont fait une présentation succincte du rapport annuel 2017 au cours de laquelle plusieurs rubriques ont été évoquées, notamment celles relatives aux activités de traitement des réclamations par l’institution, l’organisation de l’Espace d’interpellation démocratique (EID). Selon le présentateur, du 1er janvier au 31 décembre 2017, les services du médiateur de la République ont enregistré 189 réclamations provenant de l’ensemble du territoire. Les dossiers enregistrés ont été traités conformément aux dispositions du manuel de procédures. Selon le rapport de 2017, 144 réclamations proviennent du District de Bamako dépassant largement celles venant des régions. Sikasso dépasse aussi les autres régions avec 12 réclamations.
A Sikasso, les débats ont porté essentiellement sur le foncier, l’indemnisation des producteurs agricoles dont les domaines ont été touchés par les installations de l’interconnexion électrique Mali/Côte d’Ivoire. Les participants ont également évoqué le retard constaté dans le traitement de certains dossiers.
La délégation de Salif Diallo a apporté des réponses satisfaisantes aux préoccupations soulevées qui sont, pour la plupart, dues aux procédures entre les différents départements. Les participants ont été, enfin, informés de l’ouverture de la campagne du 1er juillet au 30 septembre 2018 pour les préparatifs de la prochaine session de l’EID.
F. D
AMAP-Sikasso

 

Source: Essor

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