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SIGNATURE DE L’ACCORD DE READMISSION : Le Parti Sadi proteste contre la signature de l’accord

Le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) proteste contre la signature de l’accord de réadmission des demandeurs d’asile et sans papiers entre le Mali et l’Union européenne. Selon Sadi cet accord livre nos compatriotes pieds et poings liés aux différentes polices européennes ».

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C’est la grande inquiétude du côté des Maliens de France depuis la confirmation par l’Association malienne des Expulsés (AME) de la signature par les autorités maliennes de l’Accord de réadmission.

Depuis quelques jours, la presse malienne fait échos de la signature d’un accord de réadmission entre le Mali et l’Union européenne (UE).

Le président de l’Association malienne des expulsés (AME), a confirmé la signature d’un accord entre le Mali et l’UE. Dans l’accord signé, soutient le président de l’AME, « les fonctionnaires maliens vont identifier les sans-papiers maliens en Europe pour faciliter leur expulsion ».

Du côté du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale on dément l’information. Le département d’Abdoulaye Diop parle d’un simple « communiqué conjoint… que nul part, il n’a été question de signature d’un quelconque accord qui permettrait d’expulser nos compatriotes en situation irrégulière en Europe ». Et d’ajouter qu’un communiqué conjoint n’a pas la valeur juridique d’un accord en droit international, assure le ministère des Affaires étrangères du Mali.

Si l’information s’avère vraie, ce sont des milliers de Maliens qui risquent d’être reconduits au pays par la force de la France et des autres pays de l’UE.

Les accords de réadmission est une convention entre deux Etats visant à contraindre l’un d’accepter de recevoir des personnes qui peuvent être, ou non, ses ressortissants, et qui viennent d’être expulsées par l’autre Etat.

Aujourd’hui, de tels accords sont systématiquement inclus dans les accords d’aide au développement. Ainsi, le Conseil européen de Séville (2002) exigeait « instamment que, dans tout futur accord de coopération, accord d’association ou accord équivalent que l’Union européenne ou la Communauté européenne conclura avec quelque pays que ce soit, soit insérée une clause sur la gestion conjointe des flux migratoires ainsi que sur la réadmission obligatoire en cas d’immigration illégale ».

En tout état de cause, malgré la pression des occidentaux sur les régimes du Mali qui se sont succédés, aucun ne s’est hasarder a signé ce fameux accord de réadmission.

Il revient au gouvernement d’IBK d’édifier l’opinion publique. En tous les cas, l’accord suscite déjà de vives réactions dans le milieu politique.

Dans une déclaration qu’elle nous a fait parvenir, le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) proteste contre la signature de l’accord de réadmission des demandeurs d’asile et sans papiers entre le Mali et l’Union européenne. Selon Sadi cet accord livre nos compatriotes Pieds et Poings liés aux différentes Polices Européennes ». C’est pourquoi, le parti que dirige Oumar Mariko « exige du gouvernement une clarification de l’ambroglio créé par les annonces européennes et les démentis du Mali. Les Européens, en parlant de l’accord- s’appuient sur les termes du communiqué conjoint qui sont déjà suffisamment explicites et fixent le cadre d’un futur accord, appelle le peuple à exprimer sa solidarité avec les expulsés et les migrants maliens, invite le président de la République à s’impliquer personnellement pour arrêter ce processus enclenché par ses ministres.

Par ailleurs Sadi rappelle que les différents gouvernements maliens successifs avaient refusé de signer cet accord.

 

Source: lesechos

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