A un mois du début de la Coupe d’Afrique des nations au Gabon (14 janvier au 5 février 2017), Alain Giresse est apparu confiant.

Il a également dit ne pas se plaindre d’un quelconque problème lié à la crise qui secoue notre football. Un cri de cœur privilégié et sérieusement pris en compte par le ministre des Sports.

D’entrée de jeu, le sélectionneur national a donné sa réaction par rapport à la crise du football et son impact sur son équipe. « Je n’ai pas eu à me plaindre d’un quelconque problème lié à la crise. Pour moi, aucune des parties en conflit n’a intérêt que notre secteur soit touche. Chacune des parties doit faire en sorte que le football reste l’intérêt principal », a dit Alain Giresse.

A l’en croire, s’il a un problème, il n’est pas extra sportif. Autrement dit, il n’a rien à dire sur la crise. « Je suis concentré sur la compétition et ce qui nous attend ».

Selon Giresse, le groupe n’est pas et ne sera pas perturbé par cette énorme polémique de la crise qui secoue notre football depuis le 10 janvier 2015. «  Sincèrement non », répond sans souci le technicien français qui poursuit en ces termes : « les joueurs sont heureux d’être en sélection. Après, ils parlent entre eux, ils sont leur propre vision, leur propre analyse. Tous les joueurs sont soumis dans leurs clubs à des exigences de haut niveau et ils savent faire abstraction de ce qui se passe à côté ». 

Au-delà de la crise, il y a souvent des forfaits comme ces derniers temps dans les éliminatoires de la Can et du Mondial 2018 et Alain Giresse doit s’attendre à une préparation aussi compliquée : « Pour parer à des éventualités de blessures, on ira au Maroc avec 26 joueurs dont 3 réservistes. On ne peut pas se permettre de partir sans joueurs de réserve. Comme en 2012 avec le Mali, 2010 avec le Gabon et 2015 avec le Sénégal, on a eu des défections et en nombre. J’ai dû réagir par rapport à chaque situation. Évidemment que c’est embêtant mais au finish j’ai 23 joueurs, j’ai confiance en eux et on va se battre ».

Conscient de l’ampleur de la tâche, il tient tout de même à rappeler les différents obstacles franchis avant d’atteindre la finale : « On doit sortir d’abord du groupe et partir petit à petit pour atteindre notre objectif. Et sans me fixer un objectif, notre ambition est d’aller le plus loin possible », a conclu Giresse.

Propos recueillis par

Boubacar Diakité dit Sarr

Le gros chantier concerne tous les secteurs

Giresse était inquiet, il y a six mois, il y a un an. Cela ne change pas grand-chose. On a peu de temps. Après, ce n’est pas que la défense, le milieu ou que la charnière centrale. On a ce pouvoir de mettre des buts, de mettre l’adversaire en difficulté, quel qu’il soit. L’opposition avec le Burkina donnera certainement des enseignements à Giresse.

Dans les éliminatoires de la Can et les deux premières journées du Mondial, on a été en difficulté dans bien des secteurs mais tant mieux. On a fait des erreurs individuellement, il y a aussi des corrections collectives à faire aussi. Mais c’était un passage. Mais en cas des forfaits et d’absences pour des raisons extra sportives, il est for à parier que cette équipe risque de manquer de leader au Gabon. Dans l’actuel groupe des Aigles, certains ont de l’expérience, un vécu. Mais les jeunes sont là aussi pour tirer le groupe vers le haut. Donc à Giresse de leur faire confiance sans oublier également les valeurs sûres de la Ligue 1/Orange.

B.D. S.

Source: lesechos