Des témoignages font état de la transformation en chambres de passe et de lieux de consultation en géomancie, de certains bureaux du siège National de la Fédération Nationale des Associations de Santé Communautaire du Mali, par deux agents que nous tairont les noms.
Pour avoir pris son courage de s’opposer à ces pratiques, un chauffeur de la FENASCOM du nom Lassine Coulibaly a été arrêté par le commissariat du 4ème arrondissement à la suite d’une plainte d’un agent indélicat.
« D.D est un président local de la FENASCOM, non moins membre du bureau national, il s’appelle désormais la géomancie. Tous les jours, nous assistons aux déferlements de ses clients. Des feuilles d’arbres sont étalées par ici, des bouteilles de liquide par là. On dirait que la FENASCOM n’est pas un lieu de travail », a confié un agent de la FENASCOM sous couvert d’anonymat.
Un autre agent ajoute que « AD, président d’une FENASCOM régionale une fois en mission à Bamako au lieu de se loger dans les hôtels, préfèrent garder ses frais de mission, et venir transformer les bureaux du siège de la FENANSCOM en dortoir. Pire il passe ses séjours avec des femmes différentes».
Ayant eu vent de ces comportements, les responsables de la FENASCOM ont pris une note de service interdisant à quiconque, membre de la fédération, de passer la nuit dans les locaux de la FENASCOM.
« Il a été constaté que des individus ont l’habitude de passer la nuit avec les femmes dans les locaux de la FENASCOM. C’est dans ce contexte que les serrures des bureaux ont été changées», précise la note de service.
Faisant fi de cette interdiction de l’instance dirigeante de la FENASCOM, AD n’a pas cessé d’utiliser les bureaux du siège de la FENASCOM comme dortoir. C’est ainsi que dans la nuit du Mardi19 février 2020, A. D, vice-président de la FENASCOM, a défoncé les portes de deux bureaux en y passant la nuit.
Cet acte d’A.D n’a pas été bien apprécié par un chauffeur de la FENASCOM, du nom de Lamine Coulibaly, qui n’a pas hésité à faire sortir le matelas d’A.D avant de le brûler. Et s’en est suivie son arrestation par la police du 4ème arrondissement sur une plainte d’A.D.
Pour siffler la fin du libertinage afin de sauvegarder les droits et intérêts de la FENASCOM, le trésorier du service a aussitôt sollicité le ministère d’un huissier commissaire de justice pour constater cet état de fait et d’en dresser procès-verbal.
« Nous nous sommes transportés le 20 février à 9 heures 45, sur les lieux à Torokorobougou, au siège de la FENASCOM et avons procédé au constat suivant : la porte des deux bureaux de la structure défoncée, les serrures cassées et endommagées », peut-on lire sur le procès-verbal dressé par le cabinet Dar-Salam de maitre Mamadou Balla Camara, huissier commissaire de justice.
Nous y reviendrons.
Samuel Bouabouvier
Source : La Priorité