Le leader de l’opposition au Sénégal, Ousmane Sonko, a déclaré ce mercredi 8 juin à Dakar son intention de défier l’invalidation de sa candidature aux prochaines élections législatives. Et il annonce son entrée en campagne avec le soutien de milliers de partisans.
« Quand un ordre est manifestement illégal, il faut désobéir », déclare Ousmane Sanko devant une foule lors du rassemblement de ce mercredi à la place de l’Obélisque à Dakar. Pour lui, cette manifestation est un « avertissement à Macky Sall ». D’après l’opposant, leur seul ennemi serait le président de la République. De ce fait, il aurait lancé sa précampagne.
Au cours de la rencontre, M. Sonko affirme que « Si Yewwi Askan Wi ne participe pas aux élections, il n’y aura pas d’élections au Sénégal ». Selon M. Barthélémy Dias, maire de Dakar, Yewwi participera « de force aux législatives » et leur tête de liste, Ousmane Sonko, « siègera » à l’Assemblée nationale. Il promet ainsi de « régler » ces problèmes par la rue.
D’après les informations données par la presse locale, les forces de sécurité auraient tiré quelques lacrymogènes à la fin de la manifestation pour empêcher les manifestants de rallier le quartier gouvernemental.
Quant au ministre de l’Intérieur, il a justifié l’invalidation de la liste de Sonko en invoquant l’inéligibilité d’une de ses candidates, figurant par inadvertance à la fois parmi les titulaires et les suppléants.
A noter que M. Ousmane Sonko fait face à des accusations de viol depuis 2021 qui, selon ses proches, est un complot visant à écarter un candidat de taille à la prochaine présidentielle.
Cette invalidation crée une impasse dans un climat de tensions qui fait craindre des violences dans le pays.
Kadidiatou Diarra, stagiaire
Source: LE PAYS