En mai 2012 deux (2) mausolées dont celui de Sidi Mohamed Aquit et Cheick Mohamed Tamba Tamba ont été détruits par les groupes armés. En juillet de la même année sept (7) mausolées et la porte de la mosquée Sidi Yahiya ont été également détruits. Le 27 janvier 2013 entre 2000 et 3000 manuscrits auraient été brulées par les groupes armés.
C’est dans ce contexte que l’édition 2013 de la semaine nationale du patrimoine culturel a été célébrée les 05 et 06 juillet 2013 au CICB sous la présidence du ministre de la culture, Bruno Maïga. Le thème de cette année est : « vivre ensemble après la crise ».
En effet, la parenthèse dramatique a également conduit à des troubles politiques sans précédent. Dès lors, la première question, qui pourrait même être la seule, est : comment vivre et revivre ensemble après cette crise aux conséquences incalculables ? D’où le choix du thème : « vivre ensemble après la crise ».
Ainsi, la semaine nationale du patrimoine culturel vise à promouvoir la culture de paix à travers les valeurs de solidarité et de coexistence pacifique développées dans les systèmes de socialisation des communautés ; consolider le dialogue intercommunautaire ; coudre le tissu social partiellement affecté par la crise ; perpétuer durablement la mémoire individuelle et collective à travers le patrimoine et encourager, promouvoir la pluralité des expressions culturelles du Mali.
« Aucune arme, aucune force ne peut altérer la cohésion sociale et le génie créateur de notre peuple. Par conséquent, il nous appartient de préserver et de pérenniser la capacité créatrice de nos communautés qui ont toujours su trouver les ressources nécessaires pour maintenir intact le sens de l’intérêt collectif. A cet égard, la semaine nationale du patrimoine culturel nous offre l’opportunité de lever le voile sur certaines interrogations », a expliqué le ministre de la culture, Bruno Maïga, à l’ouverture de la semaine.
Comment les différentes communautés vont-elles vivre ensemble après ce conflit dramatique ? Comment effacer ou minimiser les risques de fractures sociales ? Comment consolider les liens intra et inter communautaires, multiséculaires ? En quoi le patrimoine culturel peut-il contribuer au renforcement de la cohésion sociale ? S’est interrogé le ministre.
Pour le ministre, Maïga, l’engagement de l’UNESCO et de tous les partenaires, au niveau de la communauté internationale, constitue un motif d’espoir et d’encouragement dans un monde où la question de la diversité culturelle est devenue un enjeu de développement
En somme, il s’agit de capitaliser et d’invertir le potentiel historique et culturel qui vaut au Mali d’être bien représenté sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Adama DAO