Pour librement s’exprimer sur le processus de paix, elles sont venues des différentes communes de la ville des trois caïmans pour assister à la rencontre de taille. De par ce créneau, il s’agissait de confier la parole aux femmes pour qu’elles proposent, elles aussi, des pistes de solution en vue de la réussite de la 2ème édition de la Senare en cours jusqu’au 21 de ce mois. D’entame de son propos, le ministre Wagué a estimé que la Semaine nationale de la réconciliation est un moment idéal pour magnifier le rôle des femmes dans le processus de paix en général, et dans celui de réconciliation en particulier. Le colonel-major a reconnu, à cette occasion, que les actes posés par son département se font à travers les secteurs des femmes et des enfants du Mali. « La plupart des objectifs que nous atteignons dans le cadre du processus de paix, dit-il, c’est bien sûr à travers les femmes et les enfants ». Précisant que l’importance de la rencontre n’est plus à démontrer, le chef du département de la Réconciliation a invité les femmes du pays à rester engager aux côtés des plus hautes autorités pour l’instauration de la paix et du vivre-ensemble. De son côté, Mme Coulibaly Mariam Maïga précisera que la paix est un droit fondamental de la troisième génération des droits humains, une valeur et une condition nécessaire pour la réalisation des objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Lesquels prônent la vie dans la paix et la prospérité de tous les êtres humains (ODD 5.16). C’est cette conviction profonde qui a conduit le gouvernement du Mali à préconiser, selon elle, l’intégration transversale de la dimension femme dans l’élaboration et la mise en œuvre des programmes et politiques publics. S’exprimant sur l’importance de la rencontre d’échanges, la Dr. Mariam Maïga tenait à rapporter que le thème choisi cette année pour célébrer la Senare, à savoir : « Ensemble, engageons-nous pour relever les défis d’une paix inclusive et durable au Mali » est à la fois évocateur et parfaitement en phase avec les réalités du moment. « Actuellement, a-t-elle argué, les Maliens dans leur globalité ont besoin de paix. Ils rêvent de bâtir une Nation forte, unie et indivisible », estime la responsable du département de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Occasion également saisie par elle pour, aux uns et aux autres, rappeler que le Mali est plongé dans une crise sécuritaire sans précédent depuis déjà une dizaine d’années.
La cheffe soulignera aussi que les couches les plus vulnérables sont les enfants et les femmes. « Les femmes ont payé et continuent à payer le plus lourd tribut de cette crise qui n’a fait que trop durer », dit-elle. Dans ce discours d’ouverture des travaux, la Dr. Maïga s’est engagée à accompagner le colonel-major ministre Ismaël Wagué dans le processus de paix et de réconciliation entre les Maliens. Aux bénéficiaires de la journée de réflexion sur « la participation des femmes dans le processus de paix », la ministre a plaidé pour la formulation des recommandations pertinentes capables d’aider le pays dans la conquête de la paix, de la solidarité et de l’unité nationale.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS