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L’œil de Le matin : Briser les murs pour forger un solide rempart face aux ennemis

Les événements du 7 et du 12 septembre 2023 nous interpellent une fois de plus par rapport à la nécessité de nous unir pour former un bloc solide face aux ennemis de la nation et de la République. Ils nous interpellent aussi par rapport à notre responsabilité individuelle et collective par rapport à la construction de cet édifice à toute épreuve dans les années à venir.

 

Malheureusement, nous constatons que les Maliens pensent qu’un pays se construit sur les réseaux sociaux à travers les débats stériles, les injures, l’insolence et l’intolérance. En réalité, c’est quand on ne se préoccupe pas réellement du sort commun qu’on peut facilement sombrer dans ces dérives, qu’on oublie que c’est seulement par le travail que nous pouvons réellement libérer ce pays de ces ennemis, le reconstruire en le hissant sur les rails de l’émergence socioéconomique.

Aujourd’hui, malheureusement, les patriotes sont nombreux sur les réseaux sociaux. Rares sont ceux qui peuvent résister à l’analyse comportementale pour distinguer les vrais des faux patriotes. Nous savons tous que le patriotisme est un acte et non un discours. Les VDP (volontaires pour la défense de la patrie) l’ont prouvé au Burkina Faso en s’illustrant par les actes et en laissant les discours à ceux qui peuvent encore y trouver un refuge pour camoufler leurs lacunes, leur incompétence…

Le patriotisme, ce n’est donc pas rivaliser dans les injures et les insanités sur les réseaux sociaux. Mais, c’est plutôt rivalisé sur les chantiers du développement en donnant le meilleur de soi-même pour hisser le pays dans le gotha des nations respectables et respectées dans le concert des nations. A l’image de Hugues Fabrice Zango (triple saut) dont le rêve a toujours été d’offrir au Burkina Faso un titre mondial (après la médaille olympique). Un défi relevé le 21 août 2023 à Budapest (Hongrie) lors des mondiaux d’athlétisme.

Si chaque jeune Malien se mettait dans la peau, se lançait un défi et s’armait du mental d’un Hugues Fabrice Zango dans son domaine, nous avons toutes les chances de profondément changer notre pays, de le hisser sur les rails de l’émergence. Mais, cela n’est possible que lorsque nous acceptons de consacrer aux actes constructifs le temps que nous passons sur les réseaux sociaux pour critiquer les autres,  à les dénigrer dans les Grins ou à saboter leurs bonnes initiatives dans nos services et entreprises. C’est ce patriotisme, s’il est réellement ressenti et vécu, qui doit nous pousser à l’unité pour faire front commun face aux défis qui ne cessent d’assaillir la nation et la République.

Comme le disait le jeune leader politique, Moussa Sey Diallo, «au Mali, il ne doit plus y avoir de camps. Les soi-disant patriotes doivent savoir que le pays est commun. Et les autres doivent admettre que, même dans une lutte commune, on peut ne pas se comprendre». D’ailleurs l’absence de camp traduit généralement un dysfonctionnement démocratique. En effet, la démocratie repose sur des divergences d’idées et, de façon générale, la divergence d’approche de gestion. Mais, comme le dit notre chroniqueuse (Assétou Gologo dit Tétou ou KKS), «l’essentiel est que la nation soit le point focal et que chacun y pense à cela au lieu des intérêts personnels. Si nous mettons le Mali au-dessus de nous, l’avenir sera prometteur».

Nous sommes une fois de plus d’accord avec notre célèbre «KKS» quand elle nous rappelle que, si dans le cadre du combat,  «nous pouvons faire une partie du chemin ensemble, de manière opportuniste ou stratégique, aucune partie n’oublie cependant la différence d’objectif. Quiconque tient compte de cette réalité,  ne s’étonne pas des prises de position des personnes en face».

Acceptons-nous dans nos différences, dans nos convictions et dans nos opinions. Et que chacun joue pleinement sa partition en pensant aux seuls intérêts du pays. Que des économistes proposent un plan en équipe pour relancer le pays. Que des médecins réfléchissent sur des projets de santé publique. Que des communicants sortent ce qui changera l’image du pays aux yeux du monde… Que, secteur par secteur, les cadres se mettent en mission nationale pour contraindre nos gouvernants à agir dans le sens de l’intérêt général parce qu’ils n’auront d’autres choix que cela. C’est à ce prix que Mali se fera.

Nous devons tous donner le meilleur de nous-mêmes ! C’est l’unique voie de sortir de l’impasse actuelle et d’éviter le chaos. Il n’y a pas de Plan B ! Il faut se mettre à la tâche, mouiller le maillot pour la patrie et essayer de convaincre les autres par le dialogue et non en les diabolisant comme des apatrides !

Moussa Bolly

Une zone très convoitée à cause de ses richesses minières

Le nom Liptako ou Liptaako, selon des sources documentaires, remonte au XIXe siècle et aurait été suggéré par le Sultan du Sokoto, Ousmane Dan Fodio. Le souverain aurait reçu la visite de Brahima Seydou Birmali, fondateur du Liptako, et de ses 2 frères venus demander de l’aide spirituelle pour vaincre les Gourmantché qui leur faisaient subir des vexations et des humiliations de toutes sortes.

Le Sultan de Sokoto leur fit des prières, leur a remis un étendard royal et leur recommanda d’appeler la zone «Liptaako», une fois la victoire acquise. Il est formé à partir de «Liba» qui veut dire «terrasser», et «TA-A-KO» signifiant «on ne peut pas». Le sens de Liptako est donc, «qu’on ne peut pas terrasser», «l’indomptable» ! Le Liptako-Gourma est une région historique du Sahel faisant partie du socle situé dans la partie sud-ouest du Niger et s’étend au Mali et au Burkina Faso.

La zone d’intervention de l’Autorité du Liptako-Gourma correspond aux régions frontalières des trois pays. Elle couvre une superficie de 370 000 km2. Elle représente 19,29 % de la superficie totale des 3 États membres, soit 57,44 % de la superficie du Burkina Faso, 20,64 % de celle du Mali et 9,70 % de celle du Niger. En 2002, elle regroupait 16,5 millions d’habitants, soit 45 % de la population totale des 3 pays réunis.

Même si l’activité économique dominante est l’agriculture et l’élevage, cette zone recèle d’importantes potentialités dans les domaines de l’énergie, de l’hydraulique et des mines. D’où la forte convoitise dont elle fait l’objet de la part des lobbies cachés derrière les réseaux terroristes comme l’EIGS.

M.B

Source: Le Matin
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