A l’occasion de la semaine internationale des sourds, l’Association Malienne des Sourds (AMASOURDS), a organisé plusieurs activités de sensibilisation de la population sur le sort des personnes atteintes de déficience auditive au Mali. Après l’activité de sensibilisation du 13/10/2023, AMASSOURDS, à travers le projet West and Central Africa Regional Secretariat (WCARS), a tenu, le 16/10/2023, une conférence sur le thème : « problématique de la surdité au Mali », pour la construction d’«un monde où les sourds peuvent signer partout et avec tout le monde ».
Problématique de la surdité au Mali dans un monde où les sourds peuvent signer partout et avec tout le monde, c’est le maitre mot de la conférence organisée par l’Association Malienne des Sourds (AMASOURDS), le 16/10/2023, en marge de la semaine internationale des sourds. Financée par le projet West and Central Africa Regional Secretariat (WCARS), en français Secrétariat régionale en Afrique Occidentale et Centrale de la fédération mondiale des sourds, ces activités entrent toujours dans le cadre de son perpétuel combat contre la discrimination et l’émancipation des personnes handicapées et leur insertion socioprofessionnelle en général et plus particulièrement celles des personnes atteintes de déficience auditive au Mali.
Pour Mme Rokiatou MAÏGA, malentendante et coordinatrice du projet WCARS-MALI, la situation des personnes sourdes est très compliquée au Mali surtout dans les services de base. Cela par faute d’application de la langue de signes. C’est ce qui explique d’ailleurs, selon la coordinatrice du projet WCARS-MALI, Rokiatou Maïga, le slogan de cette année : un monde où les sourds peuvent signer partout et avec tout le monde.
Si le handicap est déjà un obstacle à l’insertion socioprofessionnelle au Mali en général, le cas de l’hypoacousie ou surdité est encore pire avec la barrière de communication qui existe avec le monde extérieur. C’est pourquoi depuis quelques années, de nombreuses initiatives sont entreprises par pleurs acteurs dont AMASSOURDS pour briser cette barrière de communication, notamment en formant des agents au niveau de certains services sociaux de base en langue de signe.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS