Dans le cadre de la 2ème édition de la Semaine de l’inclusion financière de la BCEAO, sa Direction nationale a organisé, hier jeudi 21 novembre, à Kabala, une session de sensibilisation sur l’éducation financière. Elle a été marquée par deux panels sur l’éducation financière et la protection du consommateur animés par des spécialistes. La cérémonie, qui a mobilisé de nombreux étudiants, des responsables de l’Université, des responsables de l’APBEF et de l’APSFD, était présidée par le Secrétaire général par intérim du ministère de l’Economie numérique et de la prospective, Mme Mariko Assa Simbara.
Pour combler un vide énorme qui freine l’inclusion financière, la BCEAO est sur le point de finaliser un programme régional d’éducation financière qui aura des répondants dans les pays membres à travers des programmes nationaux. En attendant l’effectivité de cette stratégie, la banque centrale a déjà engagé des actions dans le cadre de l’éducation financière. La présente rencontre, qui s’inscrit dans cette dynamique a été bien accueillie par les responsables de l’Université.
De quoi expliquer davantage l’enthousiasme du Directeur national de la BCEAO, Konzo Traoré, à maintenir cet élan avec l’ensemble des acteurs.
Le Secrétaire général par intérim du ministère de l’Economie numérique et de la prospective, Mme Mariko Assa Simbara, a rappelé que dans tous les pays du monde en général et dans les pays en développement en particulier, les télécommunications et les Technologies de l’Information et de la communication (TIC) constituent des moyens indispensables pour le développement social, économique et culturel des populations.
Au Mali, le numérique fait partie du secteur tertiaire qui impacte positivement la croissance économique du pays.
L’enjeu pour le Mali est non seulement de pérenniser les avancées déjà réalisées, mais surtout de permettre l’insertion de notre pays dans la société de l’information, via une intégration amplifiée et largement diffusée du numérique au niveau de tous les acteurs de la société : administration publique, entreprises et citoyens.
Ainsi, pour concrétiser cette volonté, le gouvernement du Mali a approuvé, le 15 février 2016, la politique nationale de développement de l’économie numérique et son plan d’actions 2016-2020 qui vise à renforcer l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication au service du développement.
Avec ces politiques, le secteur des télécommunications et des TIC servira, sans nul doute, de levier important pour l’atteinte des objectifs de développement économique et social du Mali pour les années à venir.A cet effet, il a expliqué que « le développement du téléphone mobile a favorisé l’émergence de nouveaux services tels que l’Internet et les transactions financières « .
Ce qui fait que les services financiers par téléphonie mobile,qui sont très répandus depuis les cinq dernières années au Mali, jouent un rôle important dans l’inclusion numérique et financière de nos populations. Ce service est de plus en plus utilisé dans les domaines des transferts d’argent, des paiements de factures, de salaires, de l’épargne, de l’assurance, etc.
Aussi, plusieurs ONG intervenant dans divers secteurs d’activités socio-économiques au Mali (santé, humanitaire, agriculture) font recours aux services Mobile Money pour rémunérer leurs travailleurs ou aider les paysans à préparer la campagne agricole et la mise sur marché de leurs produits.
» Du fait de son impact sur l’activité économique et sur l’emploi au Mali, tout sera mis en œuvre par le Gouvernement pour que ce service se développe davantage et sert d’accélérateur pour la croissance socio-économique et pour la lutte contre la pauvreté » at-elle conclu.
Y. CAMARA
Source: L’Indépendant