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Selon un haut responsable de la magistrature : Toutes les preuves sont réunies pour faire comparaître le Général Sanogo devant la CPI

Au cas où des difficultés surgiraient, empêchant la justice malienne de siéger sur son dossier, le général Amadou Haya Sanogo pourrait être renvoyé devant la justice internationale. S’il est confondu des crimes dont il est présumé coupable, plusieurs autres membres de l’ex-CNDRE (la junte putschiste dont il était le chef) pourraient le rejoindre devant la CPI à la Haye. Tel est l’avis d’un haut responsable de la magistrature qui a requis l’anonymat. 

 Amadou Haya Sanogo
Au fur et à mesure que les jours passent, l’étau se resserre autour du célèbre pensionnaire de l’Ecole de gendarmerie de Faladié, le Général Amadou Haya Sanogo dont les conditions de détention, contrairement à une certaine rumeur, sont loin d’être dorées. Incarcéré depuis le 27 novembre 2013, l’ex-homme fort de la Transition a eu, depuis, plusieurs rencontres avec le juge Yaya Karembé, chargé du dossier des bérets rouges dont les corps ont été retrouvés dans un charnier, à quelques jets de pierres de Kati, où le capitaine devenu général avait pris ses quartiers depuis le coup d’Etat qui l’a propulsé à la tête du pays un 22 mars 2012 de triste mémoire.

 
Traité comme n’importe quel suspect qui attend son procès, le Général Amadou Haya Sanogo ne décolère pas dans ce qu’on peut désormais appeler son « QG de Faladié » où il s’interroge toujours sur ce qui lui est arrivé. Après son altercation avec le Colonel-major Fakourou Keita, venu faire son travail en lui demandant tout simplement de faire le point de la gestion des biens qui lui ont été attribués au moment où il était au faîte de son pouvoir illégal, et les menaces proférées à l’endroit de ce valeureux officier, le Général Sanogo avait vu l’étau se resserrer quelque peu sur lui. Ces geôliers ayant été surpris voire contrariés par l’attitude de ce détenu qui se croit trahi et, de ce fait, pressé de pouvoir prendre sous peu sa revanche.

 

 

 

Au cours de cette altercation, n’avait-t-il pas lancé, à la figure de l’officier en question, cette phrase : » Je te règlerai ton compte à ma sortie« .
Personne ne peut, en effet, présumer de la date de cette sortie car, au moment où la justice malienne travaille avec les moyens de bord, la justice internationale, elle, aurait presque bouclé le dossier. Dans ces conditions, où le Général Amadou Haya Sanogo pourra-t-il « aller se baigner » et où pourra-t-il ensuite « aller sécher son corps » ? Nulle part.

C’est dire que ceux qui s’attendent à un procès de l’ex-homme fort de Kati dans ce Mali encore fragile, doivent vite désenchanter. Car, encore une fois, la communauté internationale pourrait voler au secours d’un pays convalescent, avec une justice encore bringuebalante dont quelques courageux magistrats luttent pour  préserver son indépendance tant par rapport à un Exécutif qui veut la soumettre à ses ordres que des puissances d’argent bien réelles.

 

 

On se rappelle que c’est le mercredi 27 novembre 2013 que les pouvoirs publics ont procédé à l’arrestation et à l’inculpation du Général Amadou Haya Sanogo officiellement pour « complicité d’enlèvements de personnes ». Cela suite à son refus de se mettre à la disposition de la justice dans le cadre de l’affaire dite des bérets rouges.

 

 

Voilà donc un homme esseulé qui fait face à son destin d’éphémère héros populaire tombé au bas de l’échelle à la suite de la découverte, dans la nuit du 3 au 4 décembre 2013, de vingt-un corps (dont certains en tenue militaire) dans une fosse commune dans la petite localité de Diago, non loin de Kati.  Selon le communiqué du gouvernement diffusé à cette occasion cette «exhumation avait été ordonnée dans le cadre du dossier Ministère public contre X, Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et autres pour enlèvement de personnes et complicité consécutif aux évènements du 30 avril 2012 survenus à Bamako ».

L’information judiciaire, d’après le même communiqué, se poursuit « en vue d’identifier ces corps et de situer les responsabilités. L’opinion sera informée en temps utile des développements ultérieurs de ce dossier ».

 

 

 

A la date d’aujourd’hui et selon des sources concordantes, le Mali va faire l’économie d’un procès qui ne ferait que déstabiliser davantage la situation intérieure du pays. C’est consciente de tout cela que la communauté internationale s’est intéressée, dès le début, à ce dossier qui relève des compétences de la Cour Pénale Internationale. Dès janvier 2013, elle faisait savoir qu’elle s’était autosaisie des « crimes les plus graves commis au Mali depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012 ». En visite à Bamako l’an dernier, la procureure générale Fatou Bessouda expliquait que la Cour n’avait pas vocation à se substituer à la justice malienne mais qu’elle prendra en charge le dossier en cas de faillite de cette nationale.

 

 

Selon les mêmes sources, le Général Amadou Haya Sanogo ne sera pas le seul membre de l’ex-CNDRE (ex-junte militaire qui a renversé le régime d’ATT le 22 mars 2012 et tirait les ficelles sous la Transition) à faire le déplacement pour la Haye, siège de la CPI. D’autres de ces anciens compagnons l’y suivront. Toujours pour répondre des présumés crimes d’assassinat et autres commis contre les bérets rouges.

Mamadou FOFANA

SOURCE: L’Indépendant

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