Le Premier ministre français Édouard Philippe est à Dakar pour une visite officielle de deux jours, accompagné d’une importante délégation de membres du gouvernement, de parlementaires, de chefs d’entreprises, et de représentants du monde de la culture et du sport. Un déplacement axé notamment sur la sécurité en amont du forum de Dakar qui s’ouvre lundi et qui montre, selon Dakar et Paris, la « relation particulière » entre les deux pays.
Un séminaire intergouvernemental, c’est, selon Matignon un « outil singulier ». Celui qui se tient ce dimanche à Dakar fait suite à celui de Paris en octobre 2017. Le Sénégal est le seul pays d’Afrique subsaharienne où est organisé ce type de rencontre. Cela marque pour les deux pays « l’exemplarité » et le « dynamisme » de leur coopération.
Sur le plan économique, la France reste le premier partenaire commercial du Sénégal. Sur les questions de Défense, le Sénégal, considéré comme « un pôle de stabilité » dans la région, engagé au sein de la Minusma au Mali, mais non membre du G5 Sahel, a un « rôle essentiel » à jouer selon Paris, qui insiste sur la « formation ». Sur la délivrance des visas, Édouard Philippe s’engage à réduire de moitié les délais de traitement des demandes dès début 2020.
À l’occasion de la visite d’Édouard Philippe à Dakar, sept accords entre la France et le Sénégal ont été signés ce dimanche au palais présidentiel. Notamment la confirmation d’un prêt de politique publique de l’Agence française de développement (AFD) de 50 millions d’euros sur la gouvernance financière. Et un contrat pour la fourniture de trois patrouilleurs armés pour la marine sénégalaise.
Après un entretien avec le chef de l’État Macky Sall, cette visite a été aussi marquée par une séquence symbolique au palais présidentiel : la restitution au Sénégal du sabre attribué à El Hadj Oumar Tall, chef spirituel de la confrérie tidiane au XIXe siècle. Une figure de la lutte contre l’administration coloniale française. Le sabre est pour l’heure prêté au Musée des civilisations noires de Dakar, en attendant un vote des députés français pour autoriser la restitution définitive.
RFI