Depuis quelques jours, on ne parle plus que de ça. On peut dire que c’est la nouvelle qui nous a un peu fait oublier, cette semaine, le scandale des révélations du Le Figaro Mali contre Issaka Sidibé, le président de l’Assemblée Nationale.
L’information ne manque, en effet, pas de nous étonner; car il s’agit des membres du gouvernement qui, comme dans un cirque, s’adonnent à un exercice de tirs à l’arme automatique. Cette comédie s’est déroulée en début de semaine au champ de tirs de l’école de la police, situé au flanc de la colline, à N’Tomikorobougou. Elle (la comédie) montre les membres du gouvernement de Van s’exerçant à la méthode de l’autodéfense, dans un pays où la sécurité des institutions, des personnalités, en tout cas des membres du gouvernement, a toujours été du ressort des forces de défense et de sécurité, formées, équipées et entretenues pour ça. Une première ! Est-on tenté de dire. Car, de la part d’un gouvernement malien, c’est bien la première fois que nous assistons à un tel spectacle. Mais, la question que tout le monde se pose est la suivante : faut-il comprendre que nos ministres n’ont plus le sommeil avec les agents mis à leur disposition pour leur sécurité et celle de leurs proches ? Que peut cacher ce nouveau cirque ? Si ce n’est la peur et l’anxiété dans laquelle vivent désormais les membres du gouvernement. Qui, visiblement, n’entendent plus se fier uniquement à leurs gardes du corps ; La tendance, pour eux, c’est de prendre leur propre sécurité en main, en prenant des cours de (self-défense) au cas où. Ce qui est une bien curieuse initiative de la part du gouvernement, qui donne là un exemple dont la pertinence est très discutable. Si eux-mêmes ne font plus confiances à nos forces de défense et de sécurité, comment rassurer alors les populations?
La rédaction