Par la décision N° 00048 de 2019, le gouvernement du Mali et ses partenaires ont pris certaines mesures, à travers une déclaration pour sécuriser les écoles, durant les conflits armés.
Pour que l’opinion publique soit informée de ces lignes directrices et de la ferme volonté du gouvernement à protéger les écoles et les espaces universitaires contre toute agression, le ministère de l’Education nationale a organisé un point de presse. C’était le vendredi dernier, audit département, sous la conduite du secrétaire général Ikinane Ag Gadega, assisté de la représentante de l’UNICEF Mme Lucia Elmi et le représentant de Save the Children.
Dans ces lignes directrices, le gouvernement et ses partenaires demandent aux forces combattantes de ne pas utiliser les écoles et universités en fonctionnement ; de ne pas abimer les écoles déjà abandonnées ; de ne pas détruire les écoles et universités en fonctionnement ; d’éviter d’employer les forces combattantes pour assurer la sécurité des écoles ; toutes les parties concernées doivent intégrer ces lignes directrices dans leur doctrine, leurs manuels, leurs règles d’engagement etc.
La déclaration stipule que les attaques contre l’éducation comprennent les actes de violence contre les établissements d’enseignement, les étudiants et le personnel enseignant. De ce fait, celles-ci peuvent causer des préjudices graves et durables aux individus et aux sociétés. De même, l’accès à l’éducation peut être compromis ainsi que le fonctionnement des établissements d’enseignement entravé.
Par contre, il est admis que l’éducation peut contribuer à protéger les enfants et les jeunes contre la mort, les dommages corporels et l’exploitation. Elle peut aussi atténuer l’impact psychologique des conflits armés en offrant une routine et une stabilité et donner accès à d’autres services essentiels.
Le secrétaire général, dans son intervention préliminaire, a souligné que l’impact des conflits armés sur l’éducation engendre des défis humanitaires et de développement, voire des problèmes sociaux. C’est pourquoi, selon lui, il n’est pas rare de voir, dans les zones en conflit, des écoles et des universités bombardées, détruites ou brulées. Chose qui contribue à tuer des enfants, des étudiants, des enseignants et des universitaires.
Et Ikinane Ag Gadega d’ajouter qu’il arrive même que des établissements soient utilisés comme bases, casernes ou centres de détention par des parties en conflit. Ceux qui font ces agissements exposent les élèves, les étudiants et les enseignants à des dangers qui les empêchent de bénéficier d’un droit qu’est l’éducation. Cela les prive ainsi d’acquérir des bases nécessaires pour construire leur avenir.
Toujours aux dires du secrétaire général du ministère de l’Education, les lignes directrices constituent le guide opérationnel de la déclaration tout en exhortant les parties en conflit armé à ne pas utiliser les écoles et les universités comme bases, casernes etc.
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre