« La situation sécuritaire au Mali a maintenant atteint un niveau critique ». C’est le constat de l’expert indépendant des droits de l’homme de l’ONU, Alioune Tine, après une visite dans le pays. Il estime aussi que cette situation va s’empirer avec une présence limitée des institutions de l’État dans certaines régions du pays.
Les violences sexuelles ont connues une hausse de 43% soit 956 cas signalés entre janvier et octobre 2019 au Mali, déplore Alioune Tine l’expert indépendant des droits de l’homme de l’ONU en fin de visite dans le pays.
Dans son rapport publié lundi dernier sur ONU INFO, M. Tine s’inquiète de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays. Au « centre du Mali, la fréquence inquiétante des attaques terroristes contre l’armée menace les fondements de la sécurité de l’État », déclare-t-il. L’expert a aussi rappelé que les attaques dirigées contre les écoles ont provoquées la fermeture de plusieurs établissements scolaires dans les régions de Gao, Tombouctou et Mopti. Alioune Tine a aussi prévenu que la situation sécuritaire a « atteint un niveau critique » dans le pays et risque de se détériorée.
Ce rapport intervient au moment où des attaques sont perpétrées contre les populations. La dernière en date du 03 décembre 2019 fait état d’un mort dans le village de Borkho cercle de Badiangara. Le même jour, le village de Tin-Tam a aussi été attaqué dans le même cercle.
D’autres observateurs soulignent une baisse des attaques ces dernières semaines dans le pays. Ils reconnaissent, toutefois, que la situation demeure préoccupante. Selon Serge Daniel, journaliste-écrivain, ce rapport de Alioune Tine a pour but de tirer sur la sonnette d’alarme.
Source : Studio Tamani