Le ministre des Mines et du Pétrole, Lelenta Hawa Baba Ba, a présidé hier, la cérémonie de lancement officiel des activités de l’Alliance des fournisseurs et prestataires du Mali (AFOPREM). L’événement, couplé avec le forum d’affaires intitulé : « contenu local dans le secteur minier au Mali », a été organisé au Conseil national du patronat du Mali en présence du conseiller politique de l’ambassade du Canada au Mali, Andrew N’G, du secrétaire général de l’Alliance des fournisseurs burkinabé de biens et services miniers, Alain – Noumonsan Kambou et de plusieurs responsables du secteur minier et pétrolier du Mali.
L’AFOPREM est une association à but non lucratif créée, en juin 2018, pour représenter les fournisseurs de biens et services auprès des sociétés minières. Regroupant aujourd’hui des sociétés locales oeuvrant dans différents domaines, elle a pour missions de plaider pour des politiques efficaces visant à favoriser la fourniture locale de biens et services aux mines, à professionnaliser les fournisseurs locaux et à renforcer la collaboration avec toutes les parties prenantes du secteur minier, tout en s’engageant pour le développement durable. Elle envisage surtout de faciliter une démarche innovante aux fournisseurs locaux à travers la mise en œuvre d’un plan de renforcement des capacités et de contribuer à une meilleure appréhension des contraintes. Ce qui permettra de booster la part de marché des entreprises maliennes tout en générant une valeur partagée avec les autres acteurs évoluant dans le secteur minier.
Prenant la parole, le conseiller politique de l’ambassade du Canada Mali, a rappelé que l’AFOPREM est l’un des résultats concrets de la Table ronde sur la fourniture de biens et services au secteur minier, organisée par son ambassade. « Ce que nous souhaitons, c’est un cadre de dialogue actif entre les compagnies minières, les organisations professionnelles, les communautés et l’Alliance des fournisseurs et prestataires miniers du Mali pour développer une chaîne d’approvisionnement qui s’appuie sur les PME/PMI maliennes », a-t-il expliqué avant de souligner toute l’importance que revêt l’industrie minière pour de nombreux pays africains.
L’industrie minière revêt également, une grande importance pour le Canada qui est aujourd’hui, le premier investisseur dans le secteur minier au Mali et l’un des plus importants investisseurs dans de nombreux autres pays africains, a-t-il ajouté. Par ailleurs, l’ambassade est disposée à travailler en étroite collaboration avec l’AFOPREM et toutes les parties prenantes maliennes ainsi que les organisations canadiennes comme l’Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole (ICM), les sociétés minières canadiennes et d’autres groupes maliens et canadiens pour développer la fourniture locale dans le secteur minier », a-t-il précisé.
Andrew N’G a exhorté toutes les sociétés minières exerçant au Mali au respect des droits humains et à exercer leurs activités d’une manière socialement et écologiquement responsable, à chercher à créer des possibilités d’emplois locales significatives et à contribuer de façon qualitative, à la vie économique et sociale des collectivités dans lesquelles elles exercent leurs activités. Pour lui, l’approvisionnement local n’est pas une option, mais une obligation et il importe de l’organiser et de le promouvoir. A cet effet, l’implication active de toutes les parties prenantes, notamment les firmes minières, les communautés, les entreprises locales ainsi que les autorités maliennes est nécessaire, a-t-il estimé.
La ministre, quant à elle, a rappelé que depuis 2009, son département a bénéficié d’un financement de la Banque mondiale pour réaliser une étude sur l’appui à l’approvisionnement local de l’industrie minière au Mali. Lelenta Hawa Baba Ba a exprimé toute sa disponibilité à soutenir cette initiative. Initiative qui contribuera à impulser le développement socio-économique du Mali en général, et des communautés riveraines des mines en particulier. Elle contribuera par ailleurs, à valoriser les retombées de l’activité minière au profit des communautés riveraines à travers la création d’emplois et le développement des activités génératrices de revenus.
Amadou GUÉGUÉRÉ
L’Essor