La journée du 20 février 2019 sera marquée dans les annales de l’Histoire de la Commune V comme un mercredi noir pour le maire Amadou Ouattara. Et pour cause, le Collectif des quartiers de la Commune V a organisé ce jour une grande marche sur leur mairie pour exiger la démission pure et simple et sans délai le maire Amadou Ouattara, accusé d’avoir revendu tous les espaces publics de sa Commune.
Le mercredi 20 février a été rude en Commune V. Selon nos informations, les populations, mobilisées à lutter contre le phénomène de spéculation foncière, ont battu le pavé avec comme plate revendicative la démission de leur maire, Amadou Ouattara, accusé d’avoir liquidé tous les espaces publics. Selon les manifestants, le maire a procédé à la vente de presque tous les marchés, terrains de football, jardins, cimetières et autres places publiques dans leurs quartiers.
Selon nos informations, les mouvements des jeunes, des femmes et des commerçants se sont organisés en une association dénommée « Le Collectif pour la défense des intérêts de la Commune V ». Une organisation au sein de laquelle chaque quartier de la commune est officiellement représenté. C’est sous l’égide de ce Collectif que les populations ont marché, mercredi dernier, sur la mairie où elles ont déposé une déclaration demandant au maire de rendre son tablier. Leur demande a été signée avec ampliation au Premier ministre, au ministre de l’Administration territoriale, au ministre de l’Environnement, au gouverneur du district de Bamako et au maire central de notre capitale.
Sur leurs pancartes et banderoles étaient inscrits des slogans hostiles au maire Ouattara et les marcheurs scandaient « Maire voleur ».
Selon les manifestants, le maire Amadou Ouattara a fini de spéculer sur le terrain de football des jeunes de Baco-Djicoroni, il grignoté sur les marchés de Sabalibougou, de Badalabougou et de Hérémakono. Même les pourtours du cimetière de Sabalibougou sont tous revendus.
Selon les jeunes de la Commune V, des preuves irréfutables sont à leur disposition. D’où leur demande dans leur déclaration du départ immédiat du maire Ouattara. Et ils exigent l’annulation de toutes les opérations de vente des domaines de l’Etat et espaces publics sis dans leurs quartiers respectifs effectuées depuis l’arrivée d’Amadou Ouattara à la tête de leur Commune en novembre 2016. En réponse, le maire Ouattara a promis de régulariser la situation dans les jours à venir.
Affaire à suivre !
Amaye Maki
Source: Le Point