Dans le domaine de la couverture sanitaire, notre pays s’achemine vers le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU). En effet, le gouvernement ambitionne d’instaurer la couverture maladie universelle à l’horizon 2018 sur toute l’étendue du territoire et pour toutes les couches socioprofessionnelles.
C’est dans ce cadre que le ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire a organisé, lundi, au Centre Maeva Palace, des concertations sur l’instauration du RAMU.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté, en présence des membres du groupe d’experts chargés de ce programme et des partenaires techniques et financiers. Y étaient aussi présents les représentants de la société civile. Ces concertations s’inscrivent dans un cadre de dialogue social constructif et d’une démarche participative féconde permettant à l’ensemble des parties prenantes de s’accorder sur l’essentiel des dispositions liées à l’institution de l’assurance maladie universelle.
Les experts se pencheront sur l’élaboration des projets de textes législatifs et règlementaires de la couverture maladie universelle, en veillant à l’optimisation de l’AMO, du RAMED et autres mutuelles. L’opérationnalisation du RAMU constituera, selon le ministre en charge de la Solidarité, un tournant déterminant dans le processus de mise en place d’un système qui devra généraliser le tiers payant pour tous les actes et autres services de santé. Le RAMU «contribuera à l’amélioration de l’accessibilité financière et du taux d’utilisation des services de santé pour toutes les catégories de la population», a souligné Hamadou Konaté. Il s’est dit convaincu que cette réforme est une des voies les plus judicieuses pour l’amélioration de l’état de santé de la population grâce aux paquets de services curatifs que préventifs couverts par le RAMU.
Le ministre Konaté a également souligné que le RAMU présente deux atouts quant à l’accès de la population aux services de santé. Ces atouts sont, d’une part, la cohérence de l’ensemble des dispositifs existants et, d’autre part, le renforcement de la solidarité entre les différentes catégories sociales pour une participation à son financement selon les niveaux de revenus.
Pour le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM), Ankoundio Luc Togo, l’opérationnalisation du RAMU est une avancée majeure dans la protection sociale car elle permettra d’harmoniser les politiques pour un meilleur accès de l’ensemble des Maliens à des soins de qualité.
Anne-Marie KÉITA
Source: Essor