Le 29 juillet 2022, s’est tenu au Mémorial Modibo Keïta un atelier d’information du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Reamapsen-Mali) sur l’avortement sécurisé dans les limites de la loi Mali. Cet atelier a été organisé par la Somago, en partenariat avec la Figo.
L’atelier a été organisé en faveur de certains professionnels des médias pour aider le projet mis en place par la Société malienne de gynécologie obstétrique (Somago) à mieux communiquer et sensibiliser afin de faire comprendre aux populations les questions liées aux avortements au Mali.
En effet, selon les informations, au Mali, l’avortement est la cinquième cause de décès maternel, et il constitue 9% des complications directes de la grossesse et 5% des décès maternels sont attribués aux complications de l’avortement.
Pour contribuer à diminuer considérablement l’avortement clandestin au Mali, la Société malienne de gynécologie obstétrique (Somago) qui a pour mission essentielle de lutter contre la mortalité et la morbidité maternelle et néonatale a demandé et obtenu un financement de la Figo (Fédération internationale de gynécologie et de l’obstétrique), pour mettre en œuvre un projet d’une durée de 3 ans, nommé « Plaidoyer en faveur de l’avortement sécurisé dans les limites de la loi ».
Le projet mis en place par la Somago a pour objectif de réduire la mortalité et la morbidité maternelles dues aux avortements pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité. Pour cela, le projet a mis en place un réseau de plaidoyer dans deux régions du Mali, à savoir Kayes et Sikasso, et dans le district de Bamako.
Selon les initiateurs du projet, la Somago ne plaide pas pour la légalisation de l’avortement au Mali et ne pratique pas non plus l’avortement au Mali, mais, elle plaide pour réduire drastiquement l’avortement au Mali, surtout les avortements à risque. C’est pour cela que le projet plaide, conformément à la loi N°044 du 24 juillet 2002 relative à la santé de la reproduction.
Cette loi stipule dans son article 13 qu’il est interdit tout avortement qui consiste dans l’emploi de moyens ou de substances en vue de provoquer l’expulsion prématurée du fœtus, quel que soit le moment de la grossesse où cette expulsion est pratiquée par tout motif que : la sauvegarde de la vie de la femme enceinte, lorsque la grossesse est la conséquence établie d’un viol ou d’une relation incestueuse, à la demande expresse de la femme enceinte.
Notons que le financement de ce projet de plaidoyer en faveur de l’avortement sécurisé dans les limites de la loi au Mali a été assuré par la Figo à travers ses partenaires. Le budget du programme triennal au Mali est de 453 013 dollars.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Source: LE PAYS