L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a célébré, ce vendredi 7 avril 2023, son 75e anniversaire à la faveur de la Journée mondiale de la santé placée sous le thème « Santé pour tous ».
Créée après la 2e guerre mondiale, l’Organisation mondiale de la santé regroupant 194 pays membres, dont le Mali, a 75 ans. La commémoration de cet anniversaire a été célébrée en même temps que la journée mondiale de la santé.
Au Mali, l’événement a été présidé par le ministre de la Santé et du développement social, Mme Diéminatou SANGARE, en présence du responsable du Bureau local de l’OMS, Christian Mayikuli ITAMA et de la représentante des partenaires techniques et financiers de la santé, Francine KIMANUKA.
Lors de cette cérémonie, le responsable du bureau de l’OMS au Mali a relevé qu’au cours des 7 dernières décennies, des progrès ont été accomplis dans la protection des personnes contre les maladies, notamment l’éradication de la variole qui a fait environ 300 millions de morts rien qu’au XXe siècle.
Grâce à ces progrès, les chiffres funestes des indicateurs de drames liés à la problématique de certaines maladies ont été fortement améliorés avec la réduction notamment du taux de mortalité.
Entre 2011 et 2021, le nombre de nouvelles infections par le VIH a diminué de 44% dans la région africaine de l’OMS et la mortalité liée au Sida a baissé de 55%, a-t-il soutenu. Idem pour la tuberculose dont le nombre de décès a chuté de 26% dans la région entre 2015 et 2021, selon le représentant de l’OMS.
Simultanément, l’espérance de vie en bonne santé dans la région africaine a augmenté de 10 ans en moyenne par personne entre 2000 et 2019, s’est-il réjoui. De quoi être fier, même si tout n’est pas rose.
« Nous avons de nombreuses raisons d’être fiers par rapport à ces résultats, mais il reste encore beaucoup à faire pour concrétiser notre vision fondatrice qui est celle d’atteindre un meilleur état de santé pour tous », a déclaré le responsable de la mission onusienne.
L’OMS continue cependant de faire face à de vastes inégalités dans l’accès aux services de santé, à des lacunes majeures dans les réponses mondiales contre les urgences sanitaires et aux menaces des produits nocifs pour la santé et aux conséquences de la crise climatique.
« Nous ne pouvons relever ces défis mondiaux qu’avec une coopération mondiale et un partenariat multisectoriel », a-t-il indiqué.
Pour la représentante des partenaires techniques et financiers en faveur de la santé, Francine KIMANUKA, ces avancées s’inscrivent dans le cadre du respect du « droit à la santé » auquel tout être humain peut se prévaloir.
Ce droit doit se reposer sur des soins de qualité aux communautés donnés par des agents de santé qualifiés, selon Francine en ajoutant que la santé reste une préoccupation majeure des femmes, des hommes, des filles et des garçons dans notre pays.
S’agissant des 75 ans de l’OMS, a-t-elle affirmé que c’était une occasion, pour elle, de revenir sur les réalisations de santé publique qui ont amélioré la qualité de vie au cours des sept dernières décennies. Mais également, a-t-elle indiqué, d’inciter à l’action pour relever les défis sanitaires d’aujourd’hui et de demain.
Pour sa part, la ministre de la Santé a rappelé les priorités de son département dans le cadre de l’accès au soin de qualité, à travers en occurrence l’accessibilité géographique et la mise en place de mécanisme de financement de la demande et la prise en charge de la santé des indigents.
« Aujourd’hui, nous avons plus de 3 millions d’indigents qui ont commencé à bénéficier gratuitement des soins de santé. C’est un régime non contributif et un pas important pour l’objectif santé pour tous », a affirmé la ministre de la Santé qui, par ailleurs, est convaincue de la nécessité de changement de comportement pour atteindre les objectifs.
Au cours de cette cérémonie, l’OMS a offert des médicaments et des matériels sanitaires à l’hôpital Gabriel Touré d’une valeur de 62,712 millions de FCFA.
PAR SIKOU BAH
Source : Info Matin
