Dans le cadre de son programme d’activité, Tech-Camp régional de Bamako (camp mis en place par Voix de la Paix sur financement de l’USAID pour la paix et la cohésion sociale, à travers une utilisation judicieuse des réseaux sociaux par les jeunes) a organisé une Conférence débat quitenue ce jeudi après-midi à l’hôtel Mandé de Bamako.
Le Tech Camp regroupe une cinquantaine de jeunes du Mali, du Niger et du Burkina Faso depuis le 25 et jusqu’au 30 juillet 2019 pour l’élaboration des voies et moyens pour la restauration de la paix et de la cohésion dans le Liptako-Gourma.
La conférence-débat avait comme thème : ‘’les enjeux de la crise sécuritaireau Mali et dans le Liptako-Gouma’’. Ladite conférence était animée par Baba DAKONO, Dr Mariam MAIGA et l’ancien ministre de la défense Tiéman Hubert COULIBALY, président du Parti UDD et du regroupement politique Action Républicaine pour le Progrès (ARP).
Dans son intervention, Dr Mariam MAIGA, la directrice de la Coalition Nationale de la Société Civile pour la Paix et la Lutte contre la Prolifération des Armes Légères, a mis l’accent sur la non-implication de la population dans le processus de restauration de la paix dans la zone du Liptako-Gourma. Elle ajoute aussi que la hausse de la corruption joue à son tour un grand rôle.
Se laissant sans doute entraîner par le diagnostic implacable de la leader de la société civile, Tieman H. COULIBALY, ancien ministre de la Défense sous IBK, affirme que le problème sécuritaire dans le Liptako-Gourma est lié à la mauvaise gouvernance.
Oubliant qu’il a été plusieurs fois ministres sous le Président IBK et particulièrement ministre de la Défense, Tiema Hubert COULIBALY, soutient scandaleusement que la crise dans Liptako Gourma trouve ses causes dans la mal gouvernance. « C’est un fait » dit-il. Comme si ce « fait » ne lui était pas aussi imputable au regard de sa participation à cette mauvaise gouvernance, en tout cas au Mali. Une mauvaise gouvernance à laquelle il est indubitablement associé et encore solidaire, parce que jusqu’ici il ne se donne pas le courage de se démarquer de la Majorité et soutient encore le régime.
Amnésie ou foutaise ? En tout cas, cette sortie si elle n’est pas une grosse boulette de la part de ce dignitaire toujours bien introduit au haut sommet de l’État, c’est qu’il se moque, comme les autres, des Maliens. Sa singulière liberté de ton sur la relation insécurité et mauvaise gouvernance qui ne s’accompagne pas de courage politique doit ouvrir les yeux sur la vraie nature de tous ceux qui se sont goinfrés à la table et sont partis (ou ont été virés) sans faire la vaisselle. Comme le dirait l’autre : quand ils sont dans les bonnes grâces du Président IBK (ministres ou directeurs), c’est tout va bien. Quand ils sont à l’écart, c’est l’agitation verbale qui tourne à la satire contre le régime. Mais ne vous attendez pas à un recadrage ni au sommet de l’État ni de la part de ses complices politiques. Après tout, les loups ne se mangent pas entre eux. Donc c’est sur les pauvres journalistes qu’on jette l’anathème et qu’on traite de tous les noms (ingrats, déloyaux, mercenaires, contre le régime). Il paraît qu’on veut couper la tête de certains pour leur liberté de ton envers le régime.
Affaire à suivre
PAR BERTIN DAKOUO