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Sans Tabou: IBK-Haidara et les 150 hectares, une promesse tenue

Le titre foncier de 150 hectares promis par le président de la République au prêcheur Chérif Madani Ousmane HAÏDARA, le jeudi 7 décembre dernier, est sans conteste l’affaire qui a le plus défrayé la chronique ces derniers jours dans notre pays. Pourtant, au-delà de toute polémique, ce geste du chef de l’État aux Ançars n’est que le résultat d’une promesse tenue par le président IBK, un homme connu et apprécié pour le respect de ses paroles d’honneur.

Le président de la république, qui a honoré lors du Maouloud dernier au Stade du 26 Mars, sa présence comme d’habitude, à la cérémonie de bénédictions marquant la fin de la célébration du Maouloud par le guide spirituel de la fédération des Ançars, a offert à ce dernier, 150 hectares. L’espace doit servir pour les besoins d’accueil des fidèles, qui arrivent de tout le pays et de l’étranger lors de ce rendez-vous religieux. Depuis cette annonce faite par le président de la République, l’indignation est totale, notamment sur les réseaux sociaux au point de diviser les partisans du Chérif, dont le président de la Fédération d’Ançar-Dine international, qui demande à son mentor de renoncer au cadeau, jugé ‘’empoisonné’’.
Pourtant, l’attribution de ce titre n’est que le couronnement d’une demande sans cesse réitérée par le guide des Ançars qui, à chaque célébration du Maouloud, invite les autorités à lui trouver un lieu plus approprié face à l’incapacité du Stade du 26 Mars à contenir la foule toujours plus nombreuse à chaque rendez-vous.
Visiblement, le seul tort du président IBK dans cette affaire est d’avoir tenu une promesse à la veille d’une année électorale. Ce qui, de l’avis de ses adversaires politiques, est une manière pour le chef de l’Etat de se constituer une « manne « importante d’électorat dans la perspective de la présidentielle de 2018. En effet, la foule nombreuse drainée par le guide est considérée à tort et à raison comme un électorat potentiel.
Mais au-delà des passions et supputations, on peut estimer que les 150 hectares attribués au Chérif sont loin d’un privilège particulier à un leader religieux.
Sans faire l’avocat du diable, nous estimons qu’il était quand même, du devoir de l’Etat de prendre le devant pour faire face à un éventuel drame qui se profile à l’horizon.
Dans un passé récent, en 2011, la célébration du Maouloud avait été endeuillée par une bousculade monstre qui avait fait 36 victimes au Stade Omnisports Modibo KEÏTA.
L’État devrait-il attendre une réédition d’un tel drame pour réagir ? En tout cas, gouverner, c’est prévoir, dit-on.
Ce qui est évident, c’est que le Chérif HAIDARA avait fait cette demande sous forme de doléance, il y a déjà quelques années de cela.
Aussi, la demande a-t-elle été faite au nom de la communauté musulmane et les 150 ha ne sont pas la propriété personnelle et exclusive du Chérif Ousmane Madani HAÏDARA, mais pour toute la communauté musulmane au nom de laquelle la demande a été faite.
C’est pourquoi nous estimons que ce geste du président IBK mérite d’être salué à sa juste valeur, tant il est évident qu’il contribue à ramener ou à consolider la paix sociale dans notre pays.

Par Abdoulaye OUATTARA

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