Depuis 2017, les États du G5 Sahel se battent pour une force conjointe contre le terrorisme qui peine à être opérationnelle à 100 % faute de moyens matériels et financiers. Au lieu de capitaliser les efforts pour finaliser cette initiative salutaire, les chefs d’État lors de leur dernier sommet à Ouaga instruisent à leurs ministres d’accélérer la mise en œuvre d’autres projets phares : l’étude de faisabilité pour le chemin de fer Transsaharien à partir de leurs ressources propres et l’accélération de la création de la compagnie Air Sahel.
Les chefs d’État du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, de la Mauritanie et du Niger se sont réunis, le mardi dernier, dans le cadre du 5e sommet du G5 Sahel de créer en 2014 pour faire face à la progression du terrorisme dans cet espace. Depuis sa création, la mise en place des unités, la Force conjointe du G5 Sahel peine à atteindre sa vitesse de croisière faute de moyens financiers et matériels, les chefs d’État se battent aujourd’hui pour la pleine opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel.
« Nous réitérons notre appel au Conseil de sécurité de l’ONU à examiner favorablement notre requête de placer la force conjointe du G5 Sahel sous le chapitre VII de la charte des Nations Unies », a lancé le président du Burkina Faso, Marc Chritian Kaboré.
Actuellement, selon les sources, la force spéciale, qui doit atteindre, à terme une capacité de 5 000 hommes, serait opérationnelle à 75 %.
Au lieu de focaliser les efforts sur l’achèvement de ce projet, les Chefs d’État du G5 Sahel lors de ce 5e viennent de donner des consignes au Conseil des ministres de l’organisation de réaliser l’étude de faisabilité du chemin de fer Transsaharien à partir de leurs ressources propres et d’accélérer la création de la compagnie Air Sahel. Une telle démarche alors que la Force conjointe peine à être opérationnelle participe à une dispersion des énergies de l’organisation. En tout cas, face aux attaques terroristes récurrentes au Mali, au Niger et au Burkina Faso, nous pensons que les efforts doivent être focalisés sur cette question sécuritaire avant d’entamer une quelconque autre initiative de développement. Aussi, un projet de chemin de fer Transsaharien a beau être pertinent, s’il n’est pas soutenu par un plan de sécurité pérenne, il restera en stade de projet.
Par Sikou BAH
Info-matin