Le Conseil national de la Réforme du secteur de la Sécurité (CN-RSS) s’est réuni, hier mercredi, à la Primature, sous la présidence de Lassine BOUARE, ministre de la Cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale, représentant le Premier ministre. Un seul point était inscrit à l’ordre du jour : la validation du Projet de décret fixant les critères d’intégration des combattants dans les corps constitués des Forces de Défense et de sécurité et dans les autres services de l’État.
Étaient présents, les membres du Gouvernement ; le Commissaire à la Réforme du Secteur de la Sécurité, Ibrahim DIALLO ; le président de la Commission intégration, général Gabriel POUDIOUGOU ; des officiers supérieurs des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ; les représentants des Mouvements signataires…
En campant le décor, le maître des céans, le ministre BOUARE, a souligné que le seul point inscrit à l’ordre du jour de ce Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité est essentiel pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. De même, a-t-il mis l’accent sur le fait que l’élaboration du Projet de décret a fait l’objet d’un processus participatif. D’où, ses salutations au Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, à la Commission Intégration pour leur totale implication à ce processus. Et d’espérer l’adoption du texte au sortir de ce Conseil.
Pour rappel, le Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité est prévu par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Il stipule, à cet effet, en son article 25 : ‘’les Parties conviennent de mettre en place un Conseil national pour la RSS, suffisamment représentatif et réunissant des capacités issues des différentes communautés, en vue d’entreprendre une réflexion approfondie sur une nouvelle vision nationale de la sécurité et de la défense compte tenu de tous les facteurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux pertinents’’.
S’agissant de ses missions, l’article 26 du même Accord pour la paix et la réconciliation dit : ‘’le Conseil national pour la RSS fait des recommandations sur des mécanismes novateurs en ce qui concerne les nominations aux postes dans les grands commandements et services, aux fins de renforcer la cohésion nationale ainsi que la professionnalisation et l’efficacité desdits postes’’.
Relativement aux ex-combattants inscrits dans le processus de paix et de réconciliation, le cantonnement est un passage obligé pour tous. Après cette étape, il est prévu l’intégration au sein des corps constitués des Forces de Défense et de Sécurité pour ceux qui en émettraient le souhait et qui seraient déclarés aptes sur la base des critères établis sur une base participative.
L’autre possibilité pour les combattants des Mouvements et ceux qui se sont inscrits dans l’Accord, étant l’intégration et désarmement, démobilisation, et réinsertion (DDR), prévoyant une réinsertion socioprofessionnelle, à travers le financement de projets individuels ou collectifs. Cela concerne ceux qui seront déclarés inaptes au service militaire ou qui auront volontairement choisi de renoncer au métier des armes.
PAR BERTIN DAKOUO
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