C’est dans une atmosphère festive que le chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga, a lancé officiellement le rite de pêche collective « Sankè mô », à San. La cérémonie de lancement de l’édition 2022 de cette fête traditionnelle a enregistré aussi la présence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, et plusieurs personnalités de la région de San.
L’activité a été placée sous le haut patronage du Président de la Transition, colonel Assimi Goïta, représenté par le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga. L’ambiance a été festive. Ils étaient nombreux les hommes, femmes, vieux, jeunes et enfants à sortir massivement pour prendre part à cette fête grandiose annuelle de San. Ce rite de pêche collective de l’édition 2022 qui a débuté ce jeudi 16 juin 2022, prendra fin le dimanche prochain. Quatre jours durant, jeunes comme vieux essayeront d’approvisionner la région avec quelques milliers de poissons. En effet, c’est dans les années 1400 que les populations de San ont commencé à célébrer ce rite de pêche collective annuelle qui est inscrit depuis 2011 à travers un décret dans le patrimoine national du Mali.
A son arrivée à San, le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga a été accueilli par les autorités administratives politiques, coutumières, ainsi que certains membres de son cabinet. Cette 622ème édition est placée sous le thème : « Festival du Sankè mô, facteur de réconciliation nationale, de la cohésion sociale et de la paix ».
Ce rite de pêche collective se tient à la mare sacrée Sankè ou Sangué. Par ailleurs, cette mare qui contient de l’eau durant toute l’année est alimentée par des canalisations naturelles venant du Bani, en passant par Ténénimba (une mare) en aval et Dimaba (une autre mare) en amont.
Le Sanké mô est un rite de pêche collective dans la mare Sanké pratiqué à San, une ville du Mali, tous les deuxièmes jeudis du septième mois lunaire, pour commémorer la fondation de la ville. « Le Sanké mô : rite de pêche collective dans le Sanké » a été inscrit en 2009 par l’Unesco sur la liste du patrimoine immatériel, nécessitant une sauvegarde urgente en raison de la chute de la participation au rituel et de la dégradation de la mare Sanké mô.
Ibrahim Djitteye, depuis San