Les rideaux sont tombés sur la première édition du Salon Internationale de l’Industrie du Mali. Organisé du 19 au 21 avril, par le ministère du Développement Industriel, le SIM a été une réussite totale eu égard la mobilisation et les résultats obtenus. La cérémonie d’ouverture du SIM, dont la Turquie était l’invitée d’honneur, a été présidée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. C’est une forte délégation turque, avec à sa tête, Bulent TUFENKCI, ministre turque des Douanes et du Commerce, qui a pris part à ce salon.
Tous les acteurs du développement s’accordent que le Mali avait besoin de ce salon dont l’objectif est la promotion des investissements dans le secteur industriel. Et on peut dire sans risque que le principal initiateur de ce salon, le ministre que Mohamed Aly Ag Ibrahim a gagné un pari. Même si beaucoup reste à faire en termes de matérialisation des recommandations et des conventions de partenariat issues de cette première édition.
Ce salon dont le thème central était «Accélérer l’industrialisation d’un pays de l’hinterland », a été marqué, trois jours durant, par des conférences sur l’importance de l’industrialisation, les échanges B2B, des expositions, etc.
Plus de 3000 acteurs industriels venus de la Turquie, du Mali et d’autres pays membres de l’Uemoa et de la CEDEAO ont participé à cette édition du SIM. Une édition qui aura permis, aux dires du ministre de tutelle, de promouvoir les opportunités et potentiels qu’offre le Mali en matière d’industrie. Ainsi, il a permis aux agences de développement régional de l’ensemble des régions administratives du Mali et les conseils regionaux de présenter leurs projets aux investisseurs nationaux et étrangers. A l’issue du SIM, plusieurs conventions de partenariats entre le Mali et des investisseurs d’autres pays ont été signées. Un conseil d’affaire Mali-Turquie a été mis en place.
Parmi les recommandations issues de cette édition du SIM, on peut citer la facilitation d’accès aux crédits bancaires, la mise en place d’un fonds d’appui aux activités industrielles, l’élimination des tracasseries et la lenteur administratives.
Rappelons que ce selon s’est tenu à un moment très crucial pour secteur industriel malien. Premier producteur du coton gaines en Afrique, troisième producteur d’or en Afrique et onzième dans le monde, troisième pays en termes de croissance économique dans la zone Uemoa, le Mali demeure est aujourd’hui paradoxalement quasi inexistant en matière industrielle. Or, ce ne sont pas les opportunités et les potentialités qui font défaut. D’où, la pertinence de la tenue de ce salon industriel au Mali.
Cette situation paradoxale qui justifie l’organisation du SIM, fait également dire au ministre du Développement Industriel, Mohamed Aly AG Ibrahim que «l’avenir du continent africain en général et celui du mali en particulier réside dans l’industrie»
«Le Mali a la chance d’être un pays en voie de développement, disposant d’énormes potentialités, d’une population jeune, futurs consommateurs et collaborateurs en qualité d’ingénieurs… », a affirmé Cyrill Achcar, président de l’organisation patronale des industriels maliens.
Moussa OUATTARA
Le Serment du Mali