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Salon international de l’agriculture : AU RENDEZ-VOUS DES MERVEILLES DE L’AGRICULTURE

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La foire commerciale agricole est un espace de découvertes des innovations technologiques dans le domaine agricole

« Ce que j’ai vu dans ce salon me donne à espérer dans l’avenir du Mali. » Le président de la République marquait ainsi sa satisfaction à l’issue de la cérémonie d’ouverture de la 6è édition du Salon international de l’agriculture (SIAGRI) hier au Parc des expositions à Kalaban coura sur la route de l’aéroport international Modibo Kéita Senou. Ibrahim Boubacar Keita a rappelé qu’il accordait beaucoup d’importance à ce secteur. Comme en témoignent notamment les décisions prises d’allouer 15% du budget national au secteur agricole, portant la part de l’investissement public au-delà des engagements pris par les gouvernements africains, à Maputo en 2002, de porter à 10% la part de l’agriculture dans les budgets nationaux.

« Nous avons pris ces décisions dans l’espoir de booster l’agriculture dans tous ces compartiments (agriculture, élevage, pêche, arboriculture et transformation). Avec tout ce que j’ai vu sur le site, notamment ce taureau qui pèse plus d’une tonne, c’est dire que l’avenir agricole du Mali est radieux. C’est un encouragement à faire plus et mieux et nous le ferons, Inchallah », a promis le chef de l’Etat, visiblement séduit après la visite des stands.

Il s’est réjoui aussi du fait que la recherche agronomique a élaboré des technologies qui permettent de réduire considérablement la pénibilité du travail agricole. « Il est temps que nos parents qui ont longtemps courbé l’échine soient aujourd’hui dans les machines qui leur permettent de travailler plus et mieux, d’avoir un meilleur rendement, d’engranger une économie de temps pour mieux gagner. Je sors très satisfait de ce salon », a-t-il conclu.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du Premier ministre Modibo Kéita, de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon, et son homologue de l’Elevage et de la Pêche, Nango Dembélé. On notait aussi la présence du président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, des directeurs des services techniques et du secteur agricole.

Dans son intervention, le ministre Denon a salué l’engagement constant du président de la République en faveur de la promotion du monde rural. Il a rappelé à cet effet de nombreuses actions comme l’allocation de 15% du budget à l’agriculture, le maintien de la subvention des intrants, diminuant le prix du sac de 50 kg d’engrais de 12.500 à 11.000 Fcfa, le démarrage du programme pilote de mécanisation avec 1000 tracteurs, la mise à disposition des éleveurs de 125.000 doses de semences animales pour la production de lait et de viande de qualité dans le cadre de la coopération avec le royaume du Maroc et la mise à disposition de cages flottantes pour la promotion de la pisciculture.

Le chef du département de l’Agriculture a saisi l’occasion pour évoquer une étude qui va promouvoir l’emploi rural à travers la politique d’installation des jeunes sur les terres aménagées, assortie d’un programme de construction d’habitat rural en leur faveur. Il s’agit, a révélé le ministre Denon, de la création d’un type nouveau de village baptisé « Nouveau village agricole » appelé à être implanté dans les zones agro-écologiques à fort potentiel aménageable en maîtrise totale de l’eau. Il a également évoqué le démarrage d’un programme d’agro-industrialisation avec le financement de la Banque mondiale pour mieux valoriser les productions agricoles.

UNE AUTRUCHE D’UN MILLION DE FCFA. Kassoum Denon a présenté le SIAGRI comme une opportunité d’exposer la diversité et la qualité des produits, l’étendue des prouesses technologiques à travers la grande masse de variétés végétales et de races animales créées par nos structures de recherche, le professionnalisme de nos artisans et des structures de recherche dans la conception et la création de matériels et d’équipements agricoles adaptés aux spécificités de nos différentes zones agro-écologiques et le savoir-faire de nos transformatrices.

L’organisateur du SIAGRI, Bakary Togola, a d’abord salué les efforts du gouvernement en faveur du secteur agricole, avant d’expliquer que le thème central de cette édition, « La mécanisation de l’agriculture au Mali », se justifie par la contribution de la mécanisation à l’augmentation de la production et de la productivité. Il s’est félicité de l’objectif du président Keita d’amener le niveau d’équipements des producteurs agricoles de 40 à 60% à l’horizon 2018 : « Je vous en remercie vous et tout le gouvernement au nom de tous les producteurs du Mali. »

Bakary Togola a fait remarquer que notre agriculture a évolué avec l’augmentation de la population et le développement des villes et qu’il est donc important d’associer d’autres moyens appropriés comme la mécanisation avec des tracteurs de différentes capacités, des motoculteurs, des semoirs, des pulvérisateurs, des équipements de lait, des équipements de pêche, entre autres. Le tracteur, a-t-il expliqué, est un équipement à multi-usages et multifonctions qui assure le labour, le sarclage, l’entretien des cultures, les activités de récolte et de post-récolte, le transport de l’eau, de la récolte. Il peut assurer les cultures fourragères pour le bétail, la charge des batteries, des téléphones. Pour lui, le tracteur va enclencher la révolution agraire du Mali et offrir des emplois aux jeunes dans le domaine de l’entreprenariat rural.

Le président de l’APCAM a souligné enfin que le SIAGRI est aussi un espace de rencontres de toutes les productions, de tous les services et métiers de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’arboriculture et de la recherche agricole. C’est un espace de relations d’affaires entre acteurs professionnels et investisseurs et également un espace de découvertes, de formation et d’information des TIC, des savoir-faire, un concours d’animaux et une conférence de haut niveau sur la mécanisation.

Les visiteurs peuvent admirer un taureau qui pèse plus d’une tonne, une vache qui produit 30 litres de lait par jour, des autruches qui coûtent 1 million de Fcfa pièce, un dromadaire blanc de Kidal qui coûte au moins 650 millions de Fcfa au Qatar ou des étangs piscicoles qui peuvent rapporter jusqu’à 2,5 millions de Fcfa de revenus annuels.

M. COULIBALY

Source : Essor

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