Qui l’eut cru, que, au 21è siècle, il existerait encore des délits d’association, de réunion ?
Qui l’eut cru que tout cela se ferait sous le magistère d’un homme politique, aux commandes du gouvernement ?
Dire qu’on n’est pas d’accord, aujourd’hui au Mali, est synonyme de trahison. Penser ou vouloir penser autrement, est perçu comme de l’apatridie.
La rue a pris le contrôle de la chose publique. Les grandes décisions se prennent sur la place publique, ou sous la poussée de l’agora, qui, justement, est supposée ne pas pouvoir respirer au niveau des dirigeants.
La contradiction est normalement le moteur du développement. Laisser les dirigeants dans leur confort, comprendre tout d’eux, même l’incompréhensible, n’est pas faire preuve de soutien. Au contraire, il faut les bousculer, les faire sortir de leur zone de confort pour qu’ils s’investissent réellement et pleinement pour le bonheur du peuple, pour sa sécurité et tout ceux qu’on nous miroite depuis quatre ans et dont on ne voit pas un bout.
Alexis Kalambry