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Salif Traoré, ministre de l’insécurité !

L’ancien gouverneur de Kayes, celui que les Kayesiens confondaient avec leur maire hyperactif, est en train de déraper. Pourtant, la nomination de Salif Traoré, comme ministre de la Sécurité intérieure, avait été saluée par tout le monde.

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Sa prise de fonction a coïncidé avec l’affaire Radisson où tout le monde a apprécié son dévouement et ses explications et éclaircissements pour la presse. Mais il est aujourd’hui devenu méconnaissable. Il a tout dans la bouche et rien de concret sur le terrain. Les preuves, elles sont multiples et variées.

Le ministre Salif Traoré a un péché mignon : il pense que c’est la communication qui peut résoudre tous les problèmes d’insécurité. Quelle naïveté ! En plus de lui-même, il a instauré des conférences de presse folkloriques et mensongères. En sus des plateaux radio que lui-même anime de temps à autre, il a intimé ordre aux directeurs nationaux des services et structures relevant de son département, à déambuler devant la presse pour lui parler de plans et stratégies imaginaires.

Si ce n’est pas le directeur général de la police, c’est celui de la gendarmerie ou la garde nationale, ou encore le directeur du centre national des stupéfiants, qui se colle à cette tâche, du moins à cette excroissance de leurs attributions. Alors, ils viennent raconter leur vie à la presse. Ils annoncent à longueur de conférences de presse des actions réalisées que personne ne constate, des missions remplies, ou encore des opérations menées. Paradoxalement, les Maliens souffrent, dans les villes comme les campagnes, de vols de motos, de moutons, et autres biens. Les agents de police et de gendarmerie n’ont toujours pas bonne cote auprès de leurs compatriotes. Qu’en pense le général ministre promoteur de l’insécurité ?

Le cas le plus frappant, ce sont ces pauvres populations qui sont braquées aux alentours du bureau du ministre lui-même, non loin du 14ème arrondissement. Nous avons été témoins de deux vols de motos Jakarta en face des Sapeurs pompiers. Toujours à Bamako, malgré les dispositions sécuritaires annoncées, par les responsables de la sécurité, avec à leur tête le général ministre, qui est l’initiateur des conférences de presse et autres activités médiatiques folkloriques ; en plein jour, à Bamako, une agence de banque a été attaquée, devant tout le monde, au niveau du 3ème Pont. Les assaillants demeurent introuvables. Alors, quand on dit, à travers des conférences de presse mensongères, que des policiers veillent au grain, nuit et jour, il n’y a que vous, Monsieur le ministre, pour y croire.

Faudrait-il vous le rappeler, Monsieur le ministre, à la veille de la fête de Tabaski, des Maliens ont été rackettés sur toutes nos routes. Entre les villes de Fana et Dioïla, des motocyclistes, regagnant leur village pour la fête, ont été dépouillés par des gendarmes et certains militaires. Tous les prétextes étaient bons : vignette, papiers de dédouanement, vitesse… Bref : il faut payer entre 3000 et 5000 Fcfa pour reprendre la route ou prendre le risque d’être libéré à la nuit tombée. Et vous voulez que ces mêmes personnes collaborent avec les forces de l’ordre ?

Un colonel de la gendarmerie nous a dit que les actes doivent précéder les propos. Monsieur le promoteur de l’insécurité, que gagnez-vous dans la médiatisation des voleurs et bandits arrêtés par la police ou la gendarmerie ? Surtout que la suite est connue d’avance : on les montre juste pour faire croire à une maîtrise de la situation, alors que ça n’a aucune espèce d’importance pour les populations.

Bekaye DEMBELE

Source : Le Reporter

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