L’espoir de l’opposition rwandaise de ne pas voir le Président Paul Kagamé se présenter à l’élection présidentielle en 2017 vient de s’envoler. Et pour cause, la Cour suprême du Rwanda n’a pas accepté la requête d’un parti de l’opposition visant à empêcher une réforme constitutionnelle récemment lancée pour permettre au président Paul Kagame de briguer un troisième mandat en 2017.
Pour justifier sa décision, le président de la Cour suprême a indiqué : « qu’aucun article de la Constitution n’est immuable, la requête déposée par le Parti démocratique vert n’a aucune base légale et est donc rejetée ». Le Parti démocratique vert est la seule formation politique du Rwanda à s’opposer à cette réforme. Il estimait que l’article 101 était intangible et avait demandé à la Cour suprême d’en interdire toute modification.
En août dernier, le Parlement rwandais a donné son accord à une réforme constitutionnelle devant lever la limitation du nombre de mandats et permettre ainsi au Président Kagamé de se représenter. Une décision qui s’est faite à la suite d’un recensement d’une dizaine d’électeurs dans les pays opposés à une réforme de l’article 101 de la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
Le chef de l’Etat rwandais, nommé Président en 2000 par le Parlement puis élu en 2003 et 2010, a déclaré, en avril dernier, ne pas encore être décidé à tenter de se présenter à un troisième mandat à l’élection présidentielle de 2017. Il a exhorté ses partisans à le convaincre de se lancer dans cette entreprise.
Source: afrik