Le taux brut de scolarisation a baissé au cours de ces trois dernières années au Mali, plus précisément dans le nord du pays.
Selon l’ONG Plan International Mali, au primaire, le taux est passé de 81,5% en 2011 à 70,1% en 2014, avec un taux de scolarisation des filles allant de 74,0% à 64,0% pour la même période, et celui des garçons est passé de 89,1% en 2011 et 76,4% en 2014.
Au fondamental 2, il est passé de 54,8% en 2011 à 50,9% en 2014, avec un taux de scolarisation des filles qui va de 46,0% en 2011 à 44,3% en 2014. Pour ce qui est des garçons, le taux est passé de 63,9% à 57,7% en 2014.
Ces différentes régressions sont liées aux disparités entre les régions, elles-mêmes affectées par la crise sécuritaire.
Ceci a entrainé le déplacement massif des populations, la destruction des structures scolaires, le déplacement des élèves et des enseignants.
Il existe également certaines contraintes socioculturelles, religieuses comme les mariages et grossesses précoces, la pauvreté des ménages, qui freinent l’éducation des filles.
En réponse à la pratique du mariage précoce, par exemple, Plan International Mali a mis en œuvre un projet dans le cercle de Baroueli, dans la région de Ségou.
Cette zone de haute prévalence de 20,5% dépasse de loin le taux des autres zones d’intervention de l’ONG qui est de 16.2%. Le projet couvre 26 villages de la commune de Baroueli et, a pour objectif la réduction de 2% le mariage précoce.
Pour contribuer au relèvement du taux de scolarisation des filles, un autre projet « Promouvoir l’autonomisation des filles à travers l’éducation au Mali », concerne 50 écoles de 15 communes des cercles de Kangaba et Kati.
Au Mali, la Constitution reconnaît, dans son article 18, le droit à l’éducation pour tous les citoyens. La même disposition apparaît dans les textes sur la réforme et la réorganisation de l’éducation, de mars 1990.
Augustin K. Fodou
Source: Sahelien