La tragédie s’est déroulée dans les eaux de l’océan Arctique, dans le Grand Nord. Selon le ministère russe de la Défense, un incendie est à l’origine de la mort de 14 marins à bord d’un submersible. Le président Vladimir Poutine a qualifié de « grande perte » la disparition de ces sous-mariniers et a réclamé une enquête.
Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
C’est un bref communiqué du ministère de la Défense, qui ne donne quasiment aucun détail sur les circonstances du drame. Selon ce communiqué, l’incendie s’est déclaré lundi soir à bord du sous-marin, et les 14 hommes sont morts intoxiqués par la fumée.
Le sous-marin, ajoute le communiqué, effectuait une mission d’observation sur les fonds maritimes. Une partie de l’équipage a vraisemblablement survécu, puisque l’appareil a pu revenir dans son port d’attache, situé dans la ville fermée de Severomorsk, dans la région de Mourmansk.
Aucun détail n’a été donné sur le type de l’appareil. Selon des sources citées par la presse russe, il s’agirait d’un sous-marin à propulsion nucléaire de type AS-12, un sous-marin conçu pour opérer en grandes profondeurs, et qui peut accueillir jusqu’à 25 membres d’équipage.
Le souvenir de Koursk
La mort de ces 14 sous-mariniers rappelle de très mauvais souvenirs en Russie : la tragédie du Koursk en 2000 et le décès de 118 hommes au tout début du premier mandat de Valdimir Poutine. Le président russe avait alors été critiqué pour le caractère tardif de sa réaction.
La leçon a été visiblement retenue ; Vladimir Poutine est intervenu en début de soirée à la télévision, pour déplorer « une grande perte pour la marine ». « Ce n’est pas un vaisseau ordinaire », a-t-il précisé, parlant d’un « vaisseau de recherche scientifique avec un équipage très professionnel ».
Selon le chef de l’État, sept capitaines de premier rang, grade le plus élevé des officiers de la marine russe, figurent parmi les 14 victimes. Dans une séquence filmée, le président a demandé à son ministre de la Défense Sergueï Choïgou de « trouver les raisons de cette tragédie ».
RFI