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Rupture des relations franco-maliennes : Assimi Goïta n’avait guère le choix

Dès l’investiture du Président de la Transition, et même bien avant, la France n’a pas manqué d’afficher son désaccord. Dans ces conditions, l’homme de Bamako pouvait-il composer avec le gouvernement français ? Rien n’est moins sûr.

Dos au mur, acculé et combattu par Paris

Peut-on composer avec quelqu’un qui ne vous reconnait pas et qui affiche un profond mépris à votre égard ? Il va sans dire que vouloir collaborer avec un tel personnage est quasiment aléatoire, sinon impossible.

Macron ne s’en est pas caché, déclarant que le président malien est un sujet illégitime. Et qu’il considère qu’il n’y a pas de gouvernement responsable avec lequel on pouvait collaborer à Bamako. Sa seule hantise se situait au niveau des élections présidentielles afin de pouvoir rapidement dégager un président légitime, comme il disait, et démocratiquement élu au suffrage universel. Pour préserver des apparences démocratiques.

Aussi, n’est-il pas étonnant que AssimiGoïta ait tourné dos à Paris. Car l’opposition de Macron à son sacre frôlait l’animosité.

Mais en optant pour la rupture avec la France, il a joué pile. Car ceci a toujours été le souhait ardent des 90% de ses compatriotes. Qui ont toujours vomi la France et sa politique africaine, réclamant son départ à cors et cris.

Aussi pouvons-nous affirmer que la côté de popularité grandissante du président malien est dûe à des circonstances fortuites forgées par le cours des destin. Et non par une volonté mûrie de chambouler l’ordre des choses pour se positionner en anti-français comme un nouveau Sankara.

Maintenant, fort du soutien de son peuple, il pourra prôner sa nouvelle politique sans opposition majeure, car seuls quelques politiciens se désengagent de sa voix. Mais à côté du peuple, ces derniers ne représentent rien. Et ils semblent même en discordance avec les militants de base de leurs partis.

Et rien d’étonnant à cela, car au Mali, politique est toujours synonyme de division, de coups bas, de crocs-en-jambe et de trahison. Face à ce bloc de dissidents, Assimi doit jouer son va-tout dans la nouvelle orientation qu’il s’est fixée. Pour le meilleur ou pour le pire. L’avenir nous situera.

Ladji Diakité

Source: LE TOGUNA
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