Tandis que, depuis le G20 en Chine, la Première ministre britannique Theresa May rejetait l’idée d’un système d’immigration à points, son ministre du Brexit devait, lui, donner de plus amples détails sur les projets de Londres en vue d’une sortie de l’UE. Mais ceux qui attendaient des éclaircissements en ont été pour leurs frais.
Pour sa première déclaration à la Chambre des communes (House of Commons) dans son nouveau costume de « Mister Brexit », David Davis s’est avant tout voulu positif : le gouvernement est, selon lui, déterminé à obtenir un consensus national pour négocier de nouvelles libertés et de nouvelles opportunités pour le Royaume-Uni.
Et alors que les députés débattaient ce lundi 5 septembre d’une pétition signée par quatre millions de personnes appelant à un nouveau référendum, le ministre en a profité pour marteler que le vote était sans retour : « Il n’y aura aucune tentative de rester dans l’UE en douce ni de retarder ou contrarier la volonté des Britanniques. Aucune tentative d’organiser un second référendum juste parce que la première réponse ne plaisait pas à certains. »
Néanmoins, à part préciser que 180 fonctionnaires de l’Etat travaillaient désormais activement à négocier le Brexit, David Davis en a déçu plus d’un en ne donnant aucune information sur la question de l’immigration, du marché unique ou du déclenchement de l’article 50. Et si les députés pro-Brexit ont choisi d’être patients, le camp adverse n’a pas hésité lui à critiquer un « catalogue de platitudes creuses » de la part d’un gouvernement qui selon ces détracteurs n’a encore aucune stratégie claire pour quitter l’UE.
Source: RFI