C’est l’heure des bilans en Asie pour le président américain. Après avoir assisté au G20 à Hangzhou, en Chine, Barack Obama est au Laos depuis lundi 5 septembre pour le sommet de l’ASEAN (l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est). Une visite de trois jours pendant laquelle il s’efforcera de rétablir la confiance avec l’ancien adversaire communiste.
La ratification d’un traité de libre-échange avec les pays riverains du Pacifique est l’un des grands objectifs de ce dernier voyage de Barack Obama dans la région. Or, tous les hommes d’affaires vous le diront. En affaire, et particulièrement en Asie, la confiance est l’une des données clés qui permettent de faire avancer les négociations.
Premier président sortant des Etats-Unis à mettre les pieds dans cette nation isolée de l’Asie du Sud-Est, Obama est ici confronté aux démons du passé et à la politique américaine pendant la Guerre froide. Comme pour le voisin vietnamien, dans les années 1960 et 1970, des pluies de bombes américaines ont ravagé le Laos. Une bombe toutes les 8 minutes pendant neuf ans, rappelle ainsi le Chicago Tribune, dont certaines sont toujours là, tapies dans la jungle. Près de 80 millions d’engins à sous-munitions menacent encore d’exploser, rapporte le journal américain.
Comme il l’avait fait à Hanoï en mai dernier, Obama a prévu de reconnaître cette histoire et ses effets destructeurs sur le développement de ce petit pays communiste. En échange d’une aide supplémentaire pour nettoyer les campagnes des bombes américaines, Vientiane devrait proposer son assistance afin de comptabiliser les soldats américains disparus dans la jungle laotienne.
Source: RFI