Le jeudi 3 Août 2017 aux environs de 11h, un gros véhicule citerne en excès de vitesse qui quittait Kati en partance vers Bamako a percuté deux véhicules ‘’Sotrama’’ venant en sens inverse, au niveau de Kati Sananfara Kodjou. Les témoins de l’accident soutiennent une panne de freinage du mastodonte roulant, comme cause de l’accident. Un accident qui a fait 51 victimes dont 5 morts.
A signaler que cette route et plus précisément ce secteur est le point de beaucoup d’accidents mortels sur la route de Kati. Par mois, on peut y dénombrer au moins une dizaine. D’aucuns soutiennent que cela s’explique par deux facteurs. D’abord l’exiguïté de cette voie malgré une forte circulation des gros porteurs dans les deux sens et sa situation géographique, caractérisée par une descente faite en un tournant. En un mot, il reste évident que la pente est trop descendante et la courbure mal faite.
Concernant l’accident du jeudi 03 août, selon les témoignages recueillis sur place, il est survenu en milieu de matinée, lorsque l’affluence était considérable sur cette route. Il a été causé par un véhicule citerne rempli de carburant, en provenance du port de Dakar, qui a mal négocié le tournant sur sa gauche avant d’amener dans sa folle course, sur son passage deux minibus ‘’Sotrama’’ tous remplis de passagers en provenance de Bamako et d’autres usagers de la route jusqu’au versant gauche de la route, où se trouve une rôtisserie (totalement endommagée). Sur les lieux de l’accident on pouvait apercevoir de nombreux dégâts, dont les carcasses des minibus déchiquetées et des taches de sang des victimes. Selon nos sources, le chauffeur du citerne reste toujours introuvable dans sa fuite.
Selon toujours nos sources c’est aux de 11h50min que les premiers blessés de cet accidents ont été reçus aux services des urgences de l’Hôpital de Kati. Au total, ce sont donc 51 personnes qui ont été évacuées à l’Hôpital de Kati dont 5 morts ( un homme âgé, deux dames et deux petits jumeaux dont leur naissance a été forcée sur le lieu de l’accident). Pour le cas de morts, il est bien de préciser que : deux ont rendu l’âme sur le champ (un homme âgé et une femme enceinte avec ses deux jumeaux). Quant à l’autre femme décédée, on affirme qu’elle a rendu l’âme après son scanner à l’hôpital de Kati.
Parmi les blessés, on comptait des blessures graves et des blessures légères. Leur prise en charge fut effective grâce au concours des plus hautes autorités qui ont assuré les frais des premiers soins.
Ainsi, certains ont été opérés le même jour, dont une dame qui avait une fracture au niveau du bassin. D’autres blessés ont été transférés dans des services de santé adaptés à leur prise en charge. Parmi eux trois ont été admis à l’hôpital Gabriel Touré.
Cependant, il faut noter que l’administration de l’hôpital de Kati (le DG, le DGA, le Chef des services des urgences…) n’a ménagé aucun effort pour mobiliser leurs personnels dans la prise en charge rapide des blessés. Les agents de santé qui étaient de service au niveau du bloc opératoire n’ont pas fermé l’œil le jour où cet accident est survenu, ils ont travaillé jusqu’à 8h du matin. A-t-on appris au niveau de l’Hôpital de Kati.
A signaler que dans le lot des blessés moins graves figurait une femme enceinte, qui a bénéficié d’une échographie dont le résultat a montré que le bébé n’a rien.
Après ce tragique accident, une seule question est sur toutes les lèvres à Kati : quand est ce que le pouvoir malien va doter la ville de Kati des infrastructures routières dignes de son statut de ville d’accueil ?
En attendant, des réunions de jeunes de cette ville se multiplient ces derniers jours pour poser des actes forts afin que les autorités maliennes, plus particulièrement le ministère de l’Equipement et du désenclavement prennent des mesures par rapport aux dangers que causent cette route. Une route qui rapporte gros aux finances publiques mais qui tue chaque jour des honnêtes citoyens.
Maimouna Sidibé