A l’occasion de la célébration de son 3ème anniversaire, l’Association des policières du Mali (APM) a organisé une conférence-débats sous le thème « Rôle des femmes dans un pays en post-conflits ». C’était le mardi 5 mars au Centre social du Groupement mobile de sécurité à N’Tomikorobougou.
Placée sous la présidence de Zeinab Walett Amidi, présidente de l’association, la conférence a enregistré la présence du Contrôleur général Dombwa Célestine, représentant le Directeur général de la police nationale, du Contrôleur général Cheickna Magassouba, de la directrice du centre social, Commissaire Assitan Traoré et des membres de l’association.
Créée le 06 mars 2017, l’Association des Policières du Mali vise à promouvoir le Genre au sein de la police nationale et améliorer les conditions de travail du personnel féminin. Selon le Commissaire divisionnaire Zeinab Walet Amidi, elle a été mise sur place dans le souci de la promotion féminine en général et celle des policières en particulier. C’est pourquoi, l’APM a retenu le thème « Rôle des femmes dans un pays en post-conflits » pour mettre en exergue l’importance et la valeur ajoutée de la femme dans la restauration de la paix. La présidente de l’association a profité de l’occasion pour remercier le ministre en charge de la sécurité et de la protection civile, le Général de division, Salif Traoré pour son soutien et son appui constants aux côtés des femmes policières.
Quant à la conférencière du jour, contrôleur Général Dombwa Célestine, elle a édifié l’assistance sur plusieurs points à savoir, le rôle prépondérant des femmes dans la résolution des conflits, les obstacles et défis à la participation des femmes dans le processus de paix, les normes et justifications culturelles, le manque d’expertise et de capacité des organisations de femmes pour la paix et la sécurité, le rôle des medias.
Selon le Contrôleur général Dombwa, dans les situations de conflits et de post-conflits, beaucoup de femmes souffrent de l’insécurité économique qui vient de l’absence de moyens adéquats pour vivre et du fait que beaucoup se retrouvent chefs de foyers, responsables de la survie des enfants et des parents plus âgés.
Cependant, a poursuivi Mme Célestine, malgré les conséquences dramatiques du conflit pour beaucoup de femmes, il ne serait pas juste de les voir uniquement comme des victimes du conflit et d’ignorer leur rôle important dans la construction de la paix et la résolution des conflits. En ce qui concerne le rôle des medias, elle a fait savoir que parmi les outils qui permettent de renforcer le rôle des femmes dans les processus de paix et, outre la mise en œuvre des plans d’actions nationaux de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité des Nations Unies, il est à noter l’importance, mais aussi l’utilisation limitée des medias et des réseaux sociaux en appui aux efforts de plaidoyer. « De ce fait, ils peuvent être utilisés pour permettre aux femmes, aux premières dames et autres personnalités, aux jeunes et aux artistes, ainsi qu’aux populations des pays de s’engager dans le plaidoyer pour l’inclusion des femmes », a-t-elle expliqué.
Bintou Diarra
La rédaction