Pour signaler les plus hautes autorités sur la situation sanitaire, le comité syndical SNS-AS-PF du CHU du Point G a organisé une conférence de presse, le 20 février 2019, dans ses locaux, Animée par le Secrétaire Général Fousseini Coulibaly, pour informer l’opinion nationale et internationale sur la situation désastreuse que vit l’hôpital Point G depuis belle lurette. Il dénonce la mauvaise gestion de l’hôpital ; l’état du plateau technique et le problème de reconnaissance du nouveau Bureau par l’ancien Bureau central de la SNS-AS-PF en fin de mandat.
Pour améliorer et faciliter des soins de santé à la population malienne, l’Hôpital Point G n’est plus une parfaite illustration depuis le départ des colons de notre pays. Une population majoritairement pauvre n’avait presque que cette structure publique reconnue par ses brillants services d’antan pour se soigner. Donc de nos jours, si rien n’est fait cette structure est en train de sombrer dans l’angoisse par la mauvaise gestion. C’est pourquoi les personnels de cet établissement ont décidé de se lancer dans une lutte sans merci pour mettre fin à cet état dégradant de la qualité des soins.
«Certaines veulent s’opposer à cette vision avec l’appui de certains Administrateurs », dixit le conférencier, Fouseini Coulibaly. Dans la même veine, il a aussi expliqué que, « Si le CHU Point G a longtemps été la vitrine des soins médicaux au Mali, force est de reconnaitre que l’institut est à l’agonie. Depuis quelques années, le centre hospitalier universitaire de l’Hôpital Point G connait des conditions précaires de fonctionnalités. Ceci s’est traduit par une dégradation des soins, de la gestion financière, de l’hygiène et de l’assainissement, de la maintenance des équipements et des dispositifs de formations et de recherches ». Il a décrié sur l’état délabré des outils de travail de l’Hôpital. Entre autres, il a signalé que, depuis plusieurs mois, le service d’Imagerie Médicale souffre de ruptures récurrentes de tomodensitométrie, alors que l’imagerie par résonance magnétique acquise depuis plus de cinq ans n’est pas encore fonctionnelle et les appareils d’échographie sont d’une autre époque. L’appareil d’échographie cardiaque est en panne depuis toujours. Actuellement, on ne peut pas faire de radiographie standard. Le laboratoire souffre d’un dysfonctionnement inacceptable qui se traduit par des ruptures incessantes des réactifs pour des examens aussi basiques comme l’examen bactériologique, le test de coagulation (on ne peut pas opérer un malade sans ce test), entre autres.
Le conférencier a aussi affirmé que le Bloc opératoire est trop restreint (plus de dix chirurgiens pour une salle d’opération). Certaines salles d’opérations sont fermées pour manque de kits et manque criard de dispositifs médicaux essentiels pour les interventions chirurgicales élémentaires.
Ces défaillances portent atteinte au bon fonctionnement des autres services. Donc, vu la qualité des soins en baisse progressive, il y a fuite des capitaux qui pourraient être utilisés dans la maintenance et améliorations de travail du personnel ».
Pour sauver l’hôpital, Fousseini Coulibaly a décrié l’état préoccupant de la vie syndicale qui défend les intérêts des personnels soignant de l’institut.
Il a noté l’impopularité du Secrétaire Général sortant, Isoufi Maïga et son Bureau qui ont failli à leur mission en détournant le fonds social du personnel du CHU du Point G à hauteur de 20.000.000 FCFA. Cela s’ajoute au problème foncier ; car ; M. Maïga et son équipe ont promis des parcelles aux travailleurs du CHU Point G et, pour la cause, ces derniers ont cotisé quatre années de leurs ristournes. Il y a plus de cinq ans de cela. Jusqu’à nos jours bon nombre de ces travailleurs n’ont pas eu leurs terrains.
Quand il a été question de renouveler le comité syndical SNS-AS-PF du CHU du point G, lors de sa dernière AG, le Bureau sortant a évoqué la question de militants favorables à l’UNTM. La demande a été faite au Secrétaire Générale sortant de donner la liste des militants UNTM, mais cette question est restée sans réponse. Que l’accès à la salle de vote est conditionné à la présentation de la carte de l’UNTM exigée par le BE/SNS-AS-PF. «Ce qui a été accepté», a affirmé Fousseini Coulibaly.
Source : Le Credo