L’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe, 93 ans et évincé du pouvoir en novembre, s’est envolé pour Singapour afin d’y subir un contrôle médical de routine, a annoncé jeudi son ancien porte-parole, George Charamba.
Depuis son départ de la présidence zimbabwéenne, c’est le 17 novembre dernier, que Robert Mugabe a fait sa dernière apparition publique. Il prenait part à une cérémonie de remise de diplômes à l’université d’Harare, alors qu’il était en résidence surveillée refusant de démissionner, malgré ses 93 ans d‘âge et ses 37 ans de règne sans partage.
Mais, quatre jours plus tard, le héros de la lutte pour l’indépendance, a fini par jeter l‘éponge, laissant un pays presque exsangue d’un point de vue économique. Une démission qui a été saluée par de nombreux Zimbabwéens résidant au pays ou à l‘étranger.
Plus tôt, cette semaine, l’ancien président zimbabwéen a quitté son pays pour Singapour pour, entre autres, raisons médicales.
« Il est à Singapour, cela fait partie des voyages à l’étranger auxquels il a droit en tant que président à la retraite », a déclaré à l’AFP M. Charamba, qui est devenu le porte-parole du nouveau président Emmerson Mnangagwa.
Il a rappelé que Robert Mugabe se rendait régulièrement à Singapour « pour y rencontrer ses médecins ». « Il n’y aucune raison de l’humilier ou de l’ostraciser », a affirmé George Charamba.
Le pousser à la démission avait pour seul objectif « de le soustraire des griffes de la cabale dans laquelle il avait été entraîné », a-t-il dit, ajoutant: « cela a été fait, si bien que son héritage en sort grandi ».
Par ailleurs, dans un souci de ramener de l’argent frais au Zimbabwe, le président Mnangagwa a lancé un ultimatum de trois mois aux entreprises et aux particuliers pour rapatrier tous les capitaux illégalement sortis du pays.
La toute première photo après sa démission a été partagée par l’AFP.
Afrikmag.com