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Rivalité entre centrales syndicales : La Cstm en panne d’inspiration

 

Hamadoun Amion Guindo secretaire generale cstm confederation syndicale travailleurs mali

La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) serait-elle à court d’idée ? Cette question mérite une réponse, car les responsables de cette centrale menacent d’aller en grève les 21 et 22 mars prochains, sans arguments valables. Car tous leurs points de revendication sont pris en compte dans l’accord que l’Union des travailleurs du Mali (Untm) a signé avec le gouvernement en octobre 2014.

Dans une interview accordée à un confrère de la place, Hamadoun A. Guindo, secrétaire général  de la Cstm, parle avec assurance et conviction, alors que le dossier qu’il défend est quasi vide de sens. Il soutient même que le ministre en charge du Travail et de la Fonction publique est de mauvaise foi. Il s’agite dans le vide, pour des raisons que lui et ses lieutenants sont les seuls à comprendre. Même les adhérents au nom de qui ils pensent agir ne comprennent rien à leur démarche. Pour preuve, une petite étude comparative de leurs revendications et celles de l’Untm permet de comprendre réellement que Guindo et sa centrale ne proposent rien de nouveau, juste une répétition des doléances de l’Untm, lesquelles sont pour la plupart soient exécutées, soient en cours d’exécution. L’on se rappelle que suite à la grève de 48 heures de l’Untm, qui a paralysé l’ensemble des services publics et parapublics, le Gouvernement a trouvé un terrain d’entente avec l’Untm le 28 octobre 2014 sur presque l’ensemble des points de revendication sur la table. Ainsi, sur le point de la valeur indiciaire de 20% sur 3 ans réclamés, l’Etat est d’accord. En 2015, il l’a majorée de 10% et 3% en 2016, les autres 7% sont prévus pour 2017.

La Cstm revendique le même point. L’Etat ne peut pas revenir sur cette question déjà tranchée avec l’Untm. Donc, tout vraisemblablement la naïveté de la Cstm a parlé, car elle aurait dû revendiquer plus ou se soumettre à l’accord signé entre le gouvernement et l’Untm.

Un autre point comparatif, c’est la question du Smig déjà tranchée par les négociations entre l’Untm et le gouvernement en octobre 2014. Ce point a été exécuté en 2015 et 2016. Aujourd’hui, tous les travailleurs régis par le Code du travail bénéficient de la totalité du Smig. C’est encore le 13 mars 2015 que la Cstm remet cette question sur la table. Même son de cloche pour l’ITS que l’Untm est parvenu à amener à l’Assemblée nationale pour adoption, sous forme de texte de loi. La Cstm revendique ça aussi. Les violations syndicales dont parle le Secrétaire Général Guindo font l’objet de rencontres tripartite Untm-Cnpm et Gouvernement depuis le 28 octobre 2014. Mais, la position de la Cstm relève de l’impossible, car elle demande la réintégration de travailleurs dont le dossier est tranché par la justice.

Voilà, entre autres, les points de revendication comparés qui prouvent que la Cstm n’a rien à revendiquer, car tous les points cités ci-dessus ont déjà été traités par l’Untm, et les travailleurs bénéficient déjà des retombées.

Toute chose qui montre que la Cstm est en panne d’inspiration et veut nous imposer une polémique inutile. Mais, elle cache mal son jeu, qui n’est autre que la jalousie qu’elle voue à sa rivale, l’Untm. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle a créé une velléité absurde de vouloir imposer des assemblées professionnelles dans tous les services afin que les travailleurs puissent voter leur choix syndical. Ainsi, la Cstm espère récupérer des syndicats qui militent déjà à l’Untm. Ce qui risque de lui être fatal, car si l’on demande aux travailleurs des syndicats qui lui sont affiliés de choisir une centrale, ce n’est certainement pas la Cstm qui sera choisie, car ses revendications n’aboutissent à rien en général, contrairement à sa rivale. Vu la situation actuelle du pays, sachons raison gardée et ne perdons pas de vue l’essentiel pour des questions d’égo.

Harber  MAIGA

 

Source : SOLONI

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