Avec pour but d’identifier l’ensemble des risques professionnels afin d’améliorer la rapidité et l’efficacité des mesures préventives, l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) a ouvert du 31 aout au 02 septembre 2022 à Sikasso un atelier de réflexion sur la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels. Cet atelier a regroupé autour du Directeur général adjoint de l’Inps, Dr Mamadou Bakary Diakité, le gouverneur de la région de Sikasso ainsi que tous les acteurs de la chaine de travail et de la santé et sécurité au travail.
Sorti des entrailles de la 26ème Journée africaine des risques professionnels tenue le 28 avril 2022 au Mali, cet atelier constitue la deuxième étape de la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels.
Une initiative de la communauté du monde du travail, plus particulièrement des organismes de prévoyance sociale au sein de l’espace Interafricain de prévention des risques professionnels (IAPRP) qui regroupe 16 Etats africains dont le Mali. Il a recommandé de mettre en place des Observatoires sous-régionaux et nationaux des risques professionnels, afin d’améliorer la rapidité et l’efficacité des mesures préventives dans les 16 Etats membres de l’organisme.
Dans son allocution, le Directeur général adjoint de l’Inps, Dr Mamadou Bakary Diakité, a justifié l’importance de l’initiative par l’évolution de la société. « A mesure que notre société évolue sous l’effet des nouvelles technologies et de la mutation des conditions économiques et sociales, nos lieux de travail ainsi que nos méthodes et processus de travail ne cessent de se transformer. Ces nouvelles situations s’accompagnent de nouveaux risques et défis », a-t-il rappelé, tout en citant comme exemple la crise sans précédent de coronavirus. « A titre d’exemple, la maladie à coronavirus a mis à nu les lacunes des systèmes de santé du monde entier avec des conséquences inédites sur le monde du travail ».
En effet, ce nouvel outil aura comme mission spécifique le recueil et la collecte les données relatives aux facteurs de risques professionnels, notamment celles relatives aux accidents de travail et des maladies professionnelles, ainsi que le traitement, l’analyse, la préconisation des mesures préventives et la diffusion les données. C’est pourquoi le présent atelier a réuni tous les acteurs (administration, Patronat, travailleurs et les spécialistes en santé sécurité au travail) afin de détecter les différents problèmes de sécurité et de santé dans les entreprises et d’y apporter les corrections appropriées.
Aux dires du DGA de l’INPS, cet instrument sera sans nul doute un réel espoir non seulement pour les travailleurs, mais aussi pour les employeurs et le monde scientifique. « Tirant toutes les leçons de la gestion de la pandémie de la Covid-19, l’Observatoire national de risques professionnels qui est une veille sanitaire constitue un réel espoir pour les travailleurs, les employeurs et le monde scientifique », a-t-il indiqué.
Tout en remerciant le chef de l’exécutif régional pour ses efforts inlassables dans la promotion de meilleures conditions de travail pour tous les travailleurs de la région, Dr Mamadou Bakary Diakité n’a pas manqué de rappeler l’intérêt du choix de Sikasso pour cet atelier. « Le choix de Sikasso n’est pas gratuit au regard des potentialités existantes. En effet, la région de Sikasso, avec celles de Koutiala et Bougouni, est à la tête du peloton en matière agricole (coton, pomme de terre, igname, patate, mangues, agrumes et autres légumes), développant ainsi une chaîne de valeurs avec la création d’industries agricoles diverses. La région est également dotée d’un potentiel minier énorme », a-t-il rappelé.
Issa Djiguiba