Depuis le jeudi dernier la glace est brisée entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, et le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, grâce au coup de fil passé par le premier au second. Un éventuel dégel des relations entre les deux hommes serait un pas franchi vers la révision constitutionnelle dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
La décrispation politique est amorcée dans notre pays depuis l’appel téléphonique, qui a lieu, le jeudi dernier, entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, et le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. Une rencontre entre IBK et Soumaïla Cissé est attendue dans les prochains jours. Ce dégel des relations entre les deux hommes est un pas franchi vers la révision constitutionnelle.
La mise en oeuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali est conditionnée à une révision de la Constitution de notre pays. Après avoir renoncé à l’organisation d’un référendum sur la révision constitutionnelle en 2017 suite à l’opposition d’une frange importante de la société civile et de la classe politique, le gouvernement a relancé, après l’élection présidentielle de juillet-août 2018, son projet de réviser la Loi fondamentale afin de permettre la mise en oeuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015 entre l’Etat malien et les ex-rebelles.
L’opposition malienne reste, jusqu’à présent, réticente à ce projet de révision constitutionnelle. Un éventuel dialogue direct entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, vainqueur de la présidentielle de juillet et août, et le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, qui, jusqu’ici, n’a pas reconnu sa victoire à ladite présidentielle, permettra à l’un et à l’autre de faire des concessions en vue de sortir notre pays de la crise multidimensionnelle qu’il connaît depuis 2012.
Cette sortie de crise passe nécessairement par la révision constitutionnelle afin de permettre la mise en oeuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation soutenu par les partenaires du Mali.
Abdrahamane Diamouténé
Source: L’Indicateur du Renouveau