Depuis le 30 janvier 2019, dans la région de Kidal, pour la mise en œuvre de la politique générale de la CMA qu’adjure sa structuration, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a annoncé les nouvelles règles qui touchent surtout des domaines dévolus à l’Etat.
De l’interdiction de la vente et de la consommation d’alcool à l’imposition d’un titre de séjour spécial pour les étrangers en passant par la mise en place d’une justice islamique avec le renforcement du cadi (juge islamique), la CMA a décidé une autre République et un de ses leaders, Ilad Ag Mohamed, justifie à nos confrères de Jeune Afrique que “le cadi a toujours rendu justice à Kidal, une ville régie par les règles islamiques”.
Ne sont pas aussi nouveaux le silence et l’indifférence du gouvernement dont le porte-parole, Amadou Koita, n’a pas souhaité réagir sur le sujet. Mieux, le gouverneur de région avait souligné que la mesure a été prise de commun accord. Reste tout de même coupable le silence de l’opposition ainsi que celui de ces mouvements prétendument nationaux qui restent indécemment muets sur ce qui s’apparente à la création d’une République-bis sur le territoire national. En session, le comité de suivi de l’accord (CSA) a sommé les maitres de Kidal à revenir sur la décision. Toute chose qui a poussé la CMA à revoir sa posture. Mais la question de faire de Kidal une zone particulière reste tout de même d’actualité.
DAK
Source: L’Indicateur du Renouveau