Pour contribuer à la réussite de la transition, le projet participation citoyenne au débat démocratique sur la transition au Mali (P.A.C.I.D) vient de voir le jour. Son lancement a eu lieu, le jeudi 30 septembre dernier, à l’hôtel Millennium sis à l’ACI 2000 de Bamako. C’était sous la présence de Mme Gisèle Flanda, non moins cheffe de projet, en compagnie d’Issa Aguibou Coulibaly, représentant de l’ONG Azhar, et Timothé Kassogué, consultant.
Estimé à plus d’une vingtaine de millions de francs CFA, ce projet est financé par NED (national endowment for démocracy), une structure américaine au Mali. Le P.A.C.I.P est une initiative d’impact qui s’étendra d’août 2021 à février 2022. Cela veut dire que le projet ne dure que 7 mois, selon Mme Gisèle Flanda. Le nouveau projet vise à susciter l’intérêt des populations sur les grandes questions de la transition en cours au Mali. Aussi, le projet consiste à faire participer les citoyens lambda du pays aux débats nationaux, en recueillant la perception des acteurs à la base, lit-on dans le discours de la cheffe du projet. Pour ce faire, le nouveau projet créera, selon Gisèle, les espaces de débats citoyens sur les grands enjeux de la transition ; formera et sensibilisera les citoyens sur les thématiques de la transition à savoir : les réformes électorales, la révision de la constitution, la lutte contre la corruption, la problématique de l’Accord pour la paix….La cheffe de projet promet que son équipe produira, durant les 7 mois en cours, des sondages d’opinions sur les enjeux de la transition. Lesquels seront également transmis aux nouvelles autorités pour être pris en compte. Créé pour venir en aide aux nouvelles autorités, le P-A-C-I-D cible les citoyens dans leur ensemble, le gouvernement transitoire ; certaines institutions du pays ; des acteurs comme la société civile ; les partis politiques ; les universités passant par certains partenaires techniques et financiers, a-t-elle mis l’accent dans son discours. Pour alors mener à bien cette mission, des activités sont d’ores et déjà programmées par les responsables du projet. Sur lesquelles activités figurent, entre autres : les conférences de presse ; la production d’un rapport de sondage d’opinions ; le partage des recommandations qui seront formulées par les citoyens avec les autorités ; la production des capsules vidéos et de spots de sensibilisation des Maliens sur la démocratie, la gouvernance, les réformes institutionnelles en cours. Lesdites activités concernent, a-t-elle indiqué, les rencontres institutionnelles avec les autorités ; l’animation des tables rondes autour de certaines thématiques…A ses dires, deux sondages seront, au total, réalisés au cours de ce projet : un est fait au démarrage du projet, et le second est prévu pour être réalisé à mi- projet. Et de clarifier : « Un échantillon total de 1150 citoyens maliens âgés de 18 ans et plus seront enquêtés à Bamako, Kayes, Mopti, Kidal et Gao pour, ajoute-t-elle, recueillir leur perception sur le processus de la transition, les reformes du code électoral, le maintien des forces étrangères au Mali, la durée de la transition ».La cheffe du projet estime que la logique de la démocratie voudrait que les citoyens participent aux débats de la construction et de la gestion du pays. « C’est ce débat que nous comptons tenir entre fils du même pays, à travers ce projet pour qu’il y ait de changement dans notre façon de voir et de participer aux affaires du pays », martèle Gisèle Flanda. Quant au représentant de l’ONG Azhar, Issa Aguibou Coulibaly, le projet participera à la promotion de la démocratie, de l’Etat de droit, et à la lutte contre la corruption. Abordant dans le même sens, le consultant Timothé a promis que les tâches confiées seront, sans nul doute, accomplies à la hauteur du souhait.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS